REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES
TECHNIQUES MEDICALES
NYANKUNDE
B.P. 55
BUNIA
COURS D’ANATOMIE & PHYSIOLOGIE
PAR : Prof. Dr. Ahuka Ona Longombe
& Dr Philip Wood
Edition abrégé novembre
2003
L'anatomie est l'étude des structures d'un organisme et du
rapport existant entre celles‑ci. Le mot anatomie est d'origine grecque:
ana signifie de bas en haut et tomie = couper. Il s'agit donc d'une discipline
scientifique essentiellement basée sur la dissection. Cependant, les rayons X
et le microscope électronique constituent des outils scientifiques permettant
de faire des recherches de plus en plus approfondies. La physiologie est
l'étude des fonctions des différents organes et systèmes d'un organisme vivant.
Elle tente d'expliquer, à l'aide de concepts physiques et chimiques, les
facteurs et les processus associés aux fonctions des structures et des organes
de l'organisme.
L’anatomie est une étude de structure. Habituellement l'étude
anatomique d'un organisme débute par l'examen macroscopique (anatomie macroscopique). Cet examen
donne une vue d'ensemble des différentes structures et permet d'établir comment
elles s'agencent pour former un tout fonctionnel. L'examen macroscopique d'une
région précise, telle que la tête, le cou, un bras, l'abdomen ou le cœur,
s'appelle anatomie régionale. L'anatomie systémique étudie toutes les
structures et tous les organes d'un, même système.
Après l'examen macroscopique, il est possible de pousser
l’étude anatomique à un autre niveau d'organisation à l'aide du microscope
optique ou électronique; c'est 1’anatomie
microscopique. La cytologie
(étude des cellules) et l'histologie (étude
des tissus) sont deux domaines de l'anatomie microscopique. L'embryologie est une subdivision de
l'anatomie du développement, qui se spécialise dans l'étude du développement
prénatal.
La physiologie est une étude de la
fonction. Dans ce syllabus nous nous sommes limités surtout à la physiologie
des organes et systèmes. Cependant, l'étude de la physiologie humaine exige une
certaine connaissance de la physiologie cellulaire.
Ce cours étudie l'anatomie et la physiologie en parallèle, de
sorte qu'il est plus facile de comprendre la corrélation entre une structure
biologique et sa fonction. La forme des différentes structures biologiques
ainsi que leur emplacement rendent compte de leur fonction respective. Cette
corrélation entre la structure biologique et sa fonction est observable à tous
le niveaux. Par exemple, deux articulations au niveau du pouce sont en
corrélation afin que le pouce soit opposé aux autres doigts. La main. perdrait
beaucoup de ses capacité, à manipuler les objets si ces deux articulations
n'étaient pas agencées de cette façon. Au niveau cellulaire, la même
corrélation existe entre la structure de la cellule et sa fonction. Par
exemple, la forme allongée de la cellule nerveuse rend possible la transmission
des influx nerveux (information) qui, souvent, voyagent sur une distance de
plusieurs centimètres. Ce même rapport existe au niveau moléculaire.
L'organisme possède quatre niveaux structuraux: les cellules,
les tissus, les organes et les systèmes. Chaque niveau a des fonctions à
remplir pour assurer sa survie et celle des autres niveaux.
Cellules
(Gr Petit chambre) A son niveau structural le plus simple,
l'organisme est fait de cellules, comme un mur est fait des briques. Les
cellules ont de différences structurales liées à la physiologie de chaque type
de cellule.
Tissus
Un tissu est un ensemble des cellules semblables. Chez le
jeune embryon où la formation de tissu débute, les cellules semblables se
distribuent en trois couches cellulaires (feuillets): l'ectoderme forme
l'enveloppe externe du corps et le tissu nerveux; l'endoderme donne naissance
au tube digestif et à ses annexes; le mésoderme, situé entre l'ectoderme et
l'endoderme, forme le squelette et les muscles.
Organes: Plusieurs tissus s'unissent pour former un
organe qui permet des processus physiologiques plus élaborés. Par exemple,
l'estomac est tapissé de tissu épithélial entouré de tissu musculaire. Ces
tissus sont maintenus ensemble par divers tissus conjonctifs et innervés par du
tissu nerveux. Grâce à cette association tissulaire, l'estomac peut digérer les
macromolécules alimentaires.
Systèmes
La capacité des organes à assurer le bien-être
général de l'organisme s'accroît du fait que certains organes coopèrent pour
forme système; chaque organe du système accomplit une tache spécifique relative
à une fonction de l'organisme. L’ensemble des
organes qui coopèrent pour accomplir une tache commune (l’élimination par
exemple) forme un système. L'organisme compte dix système
principaux: les systèmes tégumentaire, squelettique, musculaire, nerveux, endocrinien,
circulatoire, respiratoire, digestif, urinaire et reproducteur. Le tableau
présente les caractéristiques de chacun de ces systèmes.
Tableau 1 :1 Systèmes de l’organisme
Système |
Principaux éléments |
Typiques |
Tégumentaire |
Peau et ses téguments |
Protection de 1’organisme contre |
|
(cheveux, poils, ongles, etc) |
Les blessures, les infections et la
déshydratation; rôle important |
|
|
Dans le maintien de la température
corporelle. |
Squelettique |
Os, cartilages et ligaments |
Support et protection de l'organisme. |
Musculaire |
Muscles squelettiques. |
Mobilité de l'organisme. |
Nerveux |
Encéphale, moelle épinière, |
Contrôle et coordination des |
|
nerfs et organes des sens. |
Activités corporelles; siège de la pensée. |
Endocrinien |
Glandes hormonales |
Contrôle et coordination des acti- |
|
(hypophyse, thyroide, etc). |
Vités corporelles; fonction en relation
étroite avec celle du systême nerveux. |
Circulatoire |
Coeur, vaisseaux sanguins lymphatiques,
sang, lymphe |
Lien entre l'environnement externe et
le milieu interne de l'organisme; transport de substances entre les cellules
et les tissus - |
Respiratoire |
Nez, trachée, poumons. |
Apport d'oxygène au sang et élimination
du dioxyde de carbone du sang.- |
Digestif |
Bouche, glandes salivaires, oesophage, estomac,
intestins pancréas, foie, vésicule biliaire. |
Transformation et absorption des aliments. |
Urinaire |
Reins, uretères, vessie, urètre. |
Elimination des déchets (urée) et des
excédents d'eau ou d'autres substances. |
Reproducteur |
Homme: vésicules séminales, testicules
prostate, pénis. |
Production de gamètes màles; Introduction
du sperme lors de l’accouplement. |
|
Femme: ovaires trompes de fallope, utérus,vagin,seins. |
Production de gamètes femelles; fécondation
et développement foetal. |
Vous apprendrez plusieurs nouveaux termes dont la plupart
tirent leur origine des langues grecque ou latine. Vous devrez vous familiariser
avec leurs racines. Par exemple illo se rapporte à l'os de la hanche (iliaque)
et costal, aux côtes. Par conséquent le muscle illo‑costal est un muscle
reliant l'ilion aux côtes.
La connaissance
des préfixes et des suffixes est aussi utile à des termes anatomiques et
physiologiques. Ainsi le préfixe endo signifie « a l’intérieur" et
fait partie de plusieurs mots tels que:
Endocarde (carde se rapporte au
cœur) : membrane interne du cœur ;
Endocardite (ite signifie inflammation): Inflammation de la
paroi interne du cœur;
La signification des nouveaux préfixes, suffixes et racines
sera donnée au moment de leur première utilisation dans le texte.
Si l'organisme est étendu horizontalement, face contre terre,
il est en position de pronation; si
le visage est dirigé vers le haut, il est en position de supination. Puisque les rapports entre les diverses parties sont
différents dans chacune de ces positions, on adopte, en anatomie, une position
standard, de telle sorte que les rapports entre les parties soient
constants. Cette position de référence
est appelée position anatomique.
Dans cette position, l'organisme est
debout les pieds rapprochés. Les membres supérieurs pendent sur les côtés, les
paumes des mains sont dirigées vers l'avant, les doigts sont en extension et
1es pouces pointent vers l'extérieur. A moins d'avis contraire, toutes les
descriptions anatomiques se rapportent à un organisme en position anatomique.
Les termes utilisés, pour définir l'orientation viennent par
paires, chacun indiquant un sens oppose. Le terme antérieur (ventral) se
rapporte à l'avant du corps alors que le terme contraire, postérieur (dorsal),
se rapporte à l'arrière. Le terme supérieur (crânien) signifie rapproché de la
tète tandis que le terme inférieur (caudal) signifie éloigné de la tète.
Tableau 1.2. TERMES RELATIFS A
L’ORIENTATION
Exemple |
Terme |
Signification |
Les seins sont situe sur |
Antérieur (ventral) |
L’avant du corps, |
la surface antérieure du |
|
en avant de. |
Corps |
|
|
Les omoplates sont située sur 1a
surface postérieure du corps |
Postérieur (dorsal) |
L'arrière du corps. |
Les sourcils sont se position
supérieurs par rapport aux yeux.-- |
Supérieur (crânien) |
Vers la tête, un position plus élevée. |
La bouche ait en position inférieure
par rapport au mon nez. |
Inférieur (caudal) |
En s’éloignant de la tête En position plus basse. |
Les seins sont en position médiane par
rapport aux aisselles. |
médian |
Prés de la ligne centrale, de corps. |
Les hanches sont situées sur la surface
latérale du corps. |
Latéral |
Loin de la ligne centrale de corps. |
Le coude est situé à l’extrémité
proximale de l’avant bras. |
proximal |
Prés du point d’attache d’un membre, de
l’origine d’une structure ou du milieu du corps. |
La main est située à l’extrémité
distale de l'avant-bras.- |
Distal |
Loin du point d’attache d’un Membre, de
l'origine D’une structure ou du milieu du corps |
L'épiderme est la couche superficielle
de la peau. |
Superficiel (externe) |
Prés de et sur la surface du corps. |
La stratum germinativum est la couche
profonde de la peau. |
Profond (interne) |
Sous la surface des couches
superficielles. |
En plus des termes d'orientation quelques
mots se rapportent a deux régions spécifiques de l'organisme:
Cervical : Région du cou.
Thoracique :Thorax, c’est‑à‑dire
la portion de l'organisme comprise entre le cou et l'abdomen, appelée
communément poitrine.
Lombaire Portion du dos située entre le
thorax et le bassin
Sacrée Partie inférieure du dos, Juste au‑dessus
du coccyx.
Plantaire Plante du pied; le dessus du pied est
la surface dorsale.
Palmaire Surface antérieure des mains; le
dessus de la main est la surface dorsale.
Axillaire(aisselle) Point d'attache du
membre supérieur au tronc.
Inguinale (aine) Jonction de la cuisse avec l'abdomen.
Bras Partie du membre supérieur entre
l'épaule et le coude.
Avant‑bras Partie du membre supérieur entre le
coude et le poignet.
Cuisse Partie du membre inférieur entre
la hanche et le genou.
Jambe Partie du membre inférieur entre le genou et
la cheville.
En anatomie il est
utile de partager l'organisme en divers plans de référence. Le plan sagittal, défini par une coupe
longitudinale, partage l'organisme ou n'importe laquelle de ses régions en part‑les
droite et gauche. Le plan frontal
est aussi une coupe longitudinale. Il traverse à angle droit le plan sagittal,
partageant l'organisme en parties antérieure et postérieure. Le plan transversal (coupe horizontale)
divise celui‑ci ou n'importe laquelle de ses régions en parties
supérieure, et inférieure.
L'organisme comporte deux cavités
principales: la cavité dorsale(postérieure)avec le liquide céphalo‑rachidien et la cavité ventrale (antérieure).
Chacune est tapissée par des membranes et contient un liquide entourant les
structures comprises à l'intérieur. La cavité ventrale de l'organisme, présente
aussi deux subdivisions. Un muscle, le diaphragme la divise en cavité
thoracique (tapissée de pleuvre) et en cavité abdomino‑pelvienne
(péritonéale). La cavité thoracique se
partage en cavité péricardique.
L'inflammation prolongée peut aussi occasionner l'adhérence
des deux feuillets de la pleuvre. Cet état, appelé pleurésie rend la
respiration douloureuse.
Les relations entre les membranes situées à l'intérieur de la
cavité abdomino-pelvienne sont semblables à celles entre les membranes de la
cavité thoracique. La membrane recouvrant les organes de cette cavité est le
péritoine viscéral et la membrane tapissant la cavité est le péritoine
pariétal. L'espace entre les deux membranes est rempli d’un liquide qu'elles
sécrètent, le liquide péritonéal. L'inflammation du péritoine entraîne un état
pathologique grave appelé péritonite.
La plupart des organes de la cavité abdomino‑pelvienne
sont suspendus à la paroi postérieure de la cavité par une membrane a double
feuillet issu du péritoine pariéta1. Ces supports membraneux sont les
mésentères.
Il faut que l'étudiant arrive à intégrer ce cours en
maîtrisant les grandes divisions de tout organisme :
1.L'organisme humain comme un tout
(organisation du corps humain, les cellules, les tissus les organes les systèmes)
2.Le support et les mouvements (os et
cartilage, articulations et les muscles squelettiques).
3. La communication, le contrôle et l'intégration (Cellules du
système nerveux, Système nerveux somatique, Système nerveux autonome, les
organes de sens et le système endocrinien).
4.Le transport (le sang, l'anatomie du
système cardiovasculaire, 1a physiologie
du système cardiovasculaire et le système lymphatique).
5.La fourniture de l'énergie et
l’excrétion des déchets (le système respiratoire, le système digestive, le
métabolisme, le système urinaire).
6.La reproduction la reproduction des
cellules, le système de reproduction chez l'homme et chez la femme).
7.La défense et l'adaptation (le système auto-immune et le
stress).
Pour subsister et fonctionner
efficacement, les cellules de l'organisme exigent des conditions relativement
constantes de température et l’humidité et d’autres facteurs subissent
d’importantes fluctuations. (Homéostasie veut
dire « situation semblable ») Pour que l’être humain survive il faut
donc que ses cellules soient protégées des variations parfois extrêmes de son
environnement externe. Dans cet environnement, le corps peut maintenir des
conditions physiques et chimiques relativement constantes; cet équilibre
s'appelle l'homéostasie.
Le fait que l'environnement interne soit
relativement constant ne signifie pas qu'il est statique ou figé, mais plutôt
qu’une série d'événements ont continuellement tendance à y provoquer des
changements. Par exemple, les activités cellulaires de l’organisme retirent, de
l'environnement interne des substances comme le glucose et l'oxygène et en
ajoutent d'autres, comme l'urée et le dioxyde de carbone. Par conséquent,
l'homéostasie ne peut être maintenue que si des substances sont ajoutées à
l’environnement interne aussi rapidement d'autres en sont retirées, et vice
versa. L’environnement interne n'est donc pas dans un état statique mais plutôt
dans un état dynamique permanent où l'apport et le retrait des substances sont
équilibrés.
MECANISIMES HOMEOSTASIQUES
Pour préserver l'homéostasie, l'organisme doit pouvoir
percevoir 1es changements de l'environnement interne et être en mesure de les
corriger.
Rétroaction négative = feed‑back
négatif
L'organisme humain utilise un principe de
régulation, la rétroaction négative
pour maintenir l'environnement interne stable et constant. Par exemple une
monté de la glycémie stimule l’excrétion d’insuline qui baisse la glycémie.
La rétroaction positive (= feed‑back
positif) est rare.
Les mécanismes de rétroaction positive
fonctionnent à l'opposé de ceux de la retro action négative. Ils sont qualifiés
de positifs parce que l'action engendrée est dans le même sens que celle à
l'origine du changement.
L'ostéologie consiste en la description macroscopique des os
de l'organisme.
L’arthrologie décrit les articulations des os entre eux.
L'ensemble formé par les os et les articulations constituent squelette de
l'organisme.
Généralités sur les os.
Les os sont des organes durs qui soutiennent ou protégent les
parties molles du corps. La substance osseuse est formée par une trame
organique, l'osséine, imprégnée de sels minéraux (surtout du calcium) en
proportion convenable.
L'importance de l'imprégnation minérale détermine la dureté des os. Les
os des enfants, moins chargés de sels minéraux sont plus élastiques que ceux
des vieillards. La plupart des os montrent à la coupe une structure complexe où
on reconnaît, macroscopiquement, deux types d'éléments: le tissu osseux compact
constitué de lamelles très serrées les unes contre les autres, ce qui donne à
l'ensemble un aspect homogène; et le tissu spongieux où les lamelles osseuses
sont séparées par des interstices d'importance variable.
Les os conservés à l'état sec, après traitement approprié, ne
sont utiles que pour l'étude de la morphologie du squelette. L'os vivant
présente d'autres caractéristiques en rapport étroit avec ses propriétés. C'est
ainsi qu'on trouve du cartilage lisse sur les surfaces articulaires et une
mince membrane enveloppant toute la surface de l'os, à l'exclusion du cartilage ;
c'est le périoste membrane douée de pouvoirs ostéogéniques.
Les insertions des muscles sur les os se
font souvent sur des saillies, des rugosités ou des épaississements, appelés « tubérosité »
« crête » « épine », « apophyse » etc.. Le
squelette humain est formé de 206 os. Enfin, suivant leur forme générale, on
répartit les os en os longs, os plats et os courts.
Les os 1ongs sont constitués par un corps allongé, la
diaphyse et deux extrémités appelées épiphyses.
La diaphyse est en général de type tubulaire,
constituée par une couche périphérique d'os compact et entourant une cavité la
cavité médullaire, qui contient la moelle osseuse.
Les épiphyses sont constituées par du
tissu spongieux entouré d’un mince couche d'os compact. Les insertions séparant
les lamelles contiennent également de la moelle osseuse.
Les lamelles osseuses de l'os spongieux ne sont pas disposées
au hasard. Elles sont orientées suivant les lignes de forces principales des
actions qui s'exercent sur elles. Disposition mécanique fonctionnelle qui
assure à l'os le maximum de résistance aux forces qui s'exercent sur lui. Les
os longs et courts se forment dans l’embryon dans le cartilage
Les os courts ont la même structure que des os
longs mais ils sont d’une taille réduite.
Les os plats (voûte crânienne, omoplate) sont formés
par une couche mince de tissu spongieux comprise entre deux lames d'os compact.
Le tissu spongieux peut même être complètement absent. Les os plats forment
dans l’embryon dans une membrane (conjonctivale)
Génera1ités sur les articulations.
Une articulation est un mode d’union des os. Certaines
de ces articulations perdent leurs propriétés au cours du développement du
corps et n'autorisent plus aucun mouvement à l'age adulte. Ce sont les
1.synarthroses ou articulations fibreuses ou sutures qu'on rencontre
uniquement au niveau du crâne et de la face. Les autres articulations se
classent en deux groupes suivant 1eur degré de mobilité.
2. Amphiarthroses : ou articulations cartilagineuses
Articulations peu mobiles où les
surfaces articulaires sont réunies par un fibrocartilage appelé ligament
interosseux. Des ligaments périphériques contribuent à la contention des pièces
osseuses en présence. Pour ces articulations, les seuls mouvements possibles
consistent en balancement des os sur l'autre (type de ces articulations :
articulation des corps vertébraux entre eux).
3. Diarthroses. ou articulations synoviales
Les diarthroses, articulations très mobiles qui
permettent souvent des mouvements de grande amplitude, ont une structure
beaucoup plus compliquée. Leur caractère principal réside dans la présence
d'une cavité articulaire séparant les surfaces osseuses. Celles‑ci,
recouvertes de cartilage hyalin sont réunies par une capsule articulaire
fibreuse tapissée en dedans par une membrane synoviale, de nature séreuse, qui
sécrète un liquide visqueux, la synovie, dont le rôle est de faciliter le
glissement des surfaces osseuses en présence. Enfin, des ligaments périphériques
fibreux renforcent la capsule et contribuent à là contention de l'ensemble.
Dans certaines articulations existent des pièces fibro-cartilagineuses situées
au pourtour d'une des surfaces osseuses (bourrelet) ou entre les surfaces
osseuses (ménisques). Pour l'étude des mouvements articulaires, il est utile de
classer les diarthroses en sous‑classes, d'après la forme des surfaces
articulaires:
‑a)‑ Les énarthroses ont des surfaces sphériques, l'une,
pleine, l'autre, creuse (épaule, hanche). Ces surfaces sphériques ont un centre
de courbure qui leur permet d'effectuer des mouvements en tous sens. Pour
décrire 'ces mouvements on choisit trois axes principaux qui se coupent à angle
droit au centre de courbure. (D'où le nom d'articulations à 3 axes).
1)‑ L'axe antéro-posterieur : autour duquel se font les
mouvements d'abduction et d'adduction.
Dans le premier cas, l'extrémité 1ibre de l'os mobile s'éloigne de l'axe du
corps. Dans l'adduction, au contraire, il s'en rapproche.
2)‑ L'axe
transversal ‑ autour duquel se font les mouvements de flexion et d'extension. Dans la flexion
l'extrémité mobile de l'os est portée vers le haut dans un plan
antéro-postérieur. L'extension la porte vers le bas.
3)‑ L'axe
vertica1 ‑ autour duquel se font les mouvements de rotations en dedans et en dehors,
suivant que la face antérieure du segment mobile pivote vers la ligne médiane
du corps ou, au contraire, vers le dehors.
‑b)‑ Les condylarthroses
ont comme surfaces articulaires d'un côté, un condyle, surface convexe à deux
rayons de courbure inégaux et de l'autre, une glène ou cavité glénoïde surface
concave présentant les mêmes rayons de courbure que le condyle (articulation
radio carpienne par exemple). Ce sont des articulations à deux axes:
1)‑ axe antéro‑postérieur autour duquel se font les
mouvements d'abduction et d'adduction.
2)‑ axe
transversal autorisant les mouvements de flexion et d'extension. Les mouvements
de rotation ne sont pas possibles. Cependant des mouvements combinés autour des
deux axes sont possibles, de même que la circumduction.
‑c‑ Les articulations par
emboîtement réciproque ont des surfaces en forme de selle. Ce sont
également des articulations à deux axes permettant les mêmes mouvements que les
condylarthroses.
‑d- Les trochleararthroses
ont d'es surfaces ayant la configuration de poulies et n'autorise que les
mouvements de flexion et extension.
Donc il existe plusieurs types de mouvements effectués au
niveau des articulations:
FLEXION. =
courber. Dans la flexion l'extrémité mobile de l'os est portée vers le haut
dans un plan antéro-postérieur. Voici des exemples de flexion : plier 1’avant bras,
relever la cuisse vers l'abdomen, porter le mollet vers l'arrière de la cuisse.
Le fait d'abaisser le pied constitue aussi une flexion et ce mouvement est
appelé flexion plantaire.
EXTENSION A
l’opposé de la flexion, l'extension la porte vers le bas. Elle survient lors
qu’un membre fléchi retourne à sa position anatomique, comme dans l'élongation
d'un avant‑bras, de la cuisse ou d'une jambe.
L'hyperextension est un mouvement dans lequel la partie bougée
dépasse la position rectiligne (180o) : arquer le dos ou
rétracter le bras au‑delà du plan corporel sont des exemples
d'hyperextension. Relever la plante du pied vers la cheville constitue aussi
une extension, mais appelée flexion dorsale.
ABDUCTION L'abduction décrit un mouvement dans
lequel une partie (Par exemple, un bras ou une jambe) s'écarte de l'axe de
l'organisme (AB = loin). Dans le cas des doigts et des orteils, l’abduction le
mouvement se fait vers le milieu de la main ou du pied
ADDUCTION opposée de l'abduction, l'adduction est
le mouvement d'une partie vers l'axe de l'organisme, c'est‑à‑dire
vers la position anatomique (AD = vers). Dans le cas des doigts et des orteils,
le mouvement se fait vers 1e milieu de la main ou du pied.
En plus des quatre mouvements angulaires,
les articulations synoviales, présentent quatre mouvements circulaires
CIRCUMDUCTION Lors de la circumduction, l'os décrit un
cône, dont 1a base est tracée par le mouvement de son extrémité distale et le
sommet, par la cavité articulaire. Ce, mouvement est en fait le résultat de la
séquence des mouvements de flexion d'abduction, d'extension et d'adduction. La
circumduction se produit fréquemment dans les articulations de l'épaule et de
la hanche.
ROTATION La rotation est le mouvement d'un os
autour de son axe. Si la surface tel que l'humérus ou le fémur se déplace
ver l’intérieur, on parle de rotation
médiane (interne) et si elle se déplace vers l'extérieur, de rotation latérale
(externe)
SUPINATION La supination est le mouvement de
l'avant bras qui effectue une rotation latérale de 180 degrés; le radius et le
cubitus sont alors parallèle. Dans la position anatomique, les avant‑bras
sont en supination.
PRONATION La pronation est le mouvement de l’avant
bras qui effectue une rotation médiane de 180 degrés ; le radius croise
alors le cubitus.
Les mouvements spéciaux ne peuvent être considérés
ni comme des mouvements circulaires ni angulaires :
ELEVATION L'élévation est le mouvement permettant
d’élever une partie de l’organisme. Le soulèvement de 1’omoplat (haussement des
épaules) et l’élévation de la mandibule (fermeture de la bouche) sont des
mouvements d'élévation.
ABAISSEMENT L'abaissement est le mouvement de
descendre une partie de l'organisme. Les abaissements de l’omoplate et de la
mandibule en sont des exemples.
INVERSION La rotation du pied de façon à ce que la
plante soit tournée vers le dehors et son bord intérieur relevé est une
inversion.
EVERSION : La rotation du pied, de façon à ce que la
plante soit tournée vers le dedans et son bord intérieur descendu, est une
éversion.
PROTRACTION La protraction en avant d'une partie de
l'organisme, 1a projection de la mandibule, par exemple, est une protraction.
RETRACTION Le mouvement qui retourne une partie
protractée à sa position normale est une rétraction.
Rappelle
La description systématique des constituants du corps humain
n'est possible, qu'en fonction d'un système de référence géométriques par
rapport avec la position anatomique. Le système universellement employé a pour
base le sujet humain en position debout, les bras allongés le long du corps et
le paumes des mains tournées vers l'avant. (Ceci est la position des corps des
criminelles pendues pour leurs crimes que les anatomistes ont utilises pour
leurs études) Le corps ainsi disposé définit aussi les plans frontaux,
sagittales et transverses.
Il devient aisé
moyennant ces conditions et quelques termes (antérieur ou ventral, postérieur
ou dorsal, latéral, supérieur, inférieur, interne et externe de décrire un
organe et sa position relative par rapport à ses voisins.
1. Support
Le squelette constitue la charpente de 1 'organisme ; il
fournit un support aux tissus mous et des points d'attache à la majorité des
muscles.
2. Mouvement
Compte tenu de l’attachement de plusieurs
muscles au squelette et de la rencontre de plusieurs os dans les articulations
mobiles, le squelette détermine le type et l'amplitude des mouvements que
l’organisme peut effectuer.
3. Protection
Plusieurs organes Internes vitaux sont protégés par l'ossature
de l'organisme. L'encéphale est enchâssé dans la botte crânienne; L’épinière
loge dans un canal formé par les vertèbres; les organes du thorax sont protégés
par la cage thoracique; la vessie et les organes reproducteurs sont protégés
par les os du bassin.
4 Réservoir de minéraux
Les os du squelette contiennent du calcium, du phosphore, du
sodium, du potassium et d'autres minéraux. Selon les besoins des différentes
régions de 1 'organisme, le système circulatoire mobilise et transporte ces
minéraux. Ainsi, pendant la grossesse, si le régime de la mère est déficient en
calcium, le calcium qui se trouve dans ses os sera utilisé pour le
développement des os du bébé.
5 Hématopoïèse
La moelle osseuse rouge de certains os
(plats) produit les cellules sanguines.
6 Anatomie du surface Les points osseuses sur la surface du
corps servent comme pointes de répares pour s’assurer de la position des autres
structures (telle que l’appendice). Donc l’étude de ces points de répares est
important pour la planification de la chirurgie et ses incisions.
Chapitre I
COLONNE VERTEBRALE.
1. OSTEOLOGIE
La colonne vertébrale est formée par la superposition de 33 ou
34 vertèbres, à savoir: 7 cervicales, 12 dorsales, 5 lombaires, 5 sacrées et 4
ou 5 coccygiennes. Il y a un nerf épinière qui sorte entre les vertèbres et qui
porte le nom de la vertèbre immédiatement au-dessus (C1, C2 etc.)
Les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires restent
indépendantes tandis que les vertèbres sacrées et coccygiennes se fusionnent
chez l'adulte pour former le sacrum et le coccyx que nous décrivons avec les os
du bassin.
Les régions cervicales, dorsale et lombaire de la colonne présentent
des courbures dont la convexité est tournée alternativement en avant et en
arrière.
Les dimensions des vertèbres sont d'autant plus importantes
que l'os se rapproche davantage de l'extrémité inférieure de la colonne
lombaire.
1. CARACTERES GENERAUX DES VERTERRES.
Chaque vertèbre comprend: le corps
vertébral. L’arc vertébral. Un trou vertébral et les apophyses transverses
épineuses et articulaires.
La première vertèbre cervicale s’appelle l’atlas. Il attache
la boite crânienne a la colonne vertébrale.
Son nom vienne de la mythologie grecque – atlas est le géant condamne à
porter le terre sur ses épaules.
La deuxième vertèbre cervicale est
l’axis. C’est ici que la plupart de la rotation de la tête se fasse.
Le septième cervicale se caractérise par
son apophyse épineuse (dorsal) qui est très longue et uni-tuberculeuse. Donc ceci est la vertèbre dite
« proéminente » et est facile à palper.
Le ligament vertébral commun antérieur et postérieur s'étend
depuis l'apophyse basilaire de l’occipital (du crane), jusqu'au sacrum. Il
forme une bandelette étroite dans la région cervicale, plus large dans les
régions dorsale et lombaire.
Mouvement de la colonne vertébrale.
D’une façon générale, la colonne
vertébrale peut :
1.Se fléchir en avant ou s'étendre en arrière.
2.S’incliner à gauche ou à droite
3.Tourner sur son axe de 1'un ou de
l'autre côté.
L'amplitude de ces mouvements à un niveau donné dépend, de la hauteur
des disques intervertébraux et de l'orientation des apophyses articulaires.
La région cervicale est la plus mobi1e parce
que les discs entre les vertèbres sont relativement épais. La disposition des
apophyses articulaires y permet tous les mouvements avec une amplitude notable.
La région dorsale, seuls les mouvements de rotation
pressentent une certaine amplitude. La présence des côtes réduit l’inclinaison
latérale tandis que les mouvements de flexion et d'extension sont extrêmement
réduits.
Les vertèbres
lombaires : séparées par des disques épais jouissent d'une mobilité
relativement grande, tout au moins pour les mouvements de flexion extension
qui, s'accordent parfaitement avec l'orientation des apophyses articulaires.
L'inclinaison latérale est également possible tandis que la rotation est
extrêmement limitée. C’est ici surtout que les dics puissent se déplacer
(herniation) pour mettre une pression sur les nerfs ou moelle épinière. On est conseiller de faire une flexion des
hanches plutôt que la colonne lombaire quand on doit sur lever les grands
poids.
CHAPITRE II.
Le thorax est formé de douze vertèbres
dorsales, le sternum, les côtes et les cartilages costaux.
STERNUM
Os plat impair et médian, formé de trois
portions: la poignée ou manubrium, le corps et l’appendice, xiphoïde. Il mesure
de 16 à cm. de longueur, sur 5 ou 6 cm de largeur. L'appendice xiphoïde, très
souvent cartilagineux, est de forme variable.
Le sternum est un endroit de l’hématopoïèse et la moelle rouge
peut être étudier par une ponction sternale.
COTES.
Os plat en forme d'arc,
au nombre de douze de chaque côté. La longueur va en augmentant de la première
à la septième et ensuit diminue. Leur partie antérieure n'est pas ossifiée et
constitue 1 cartilage costal.
Les sept premières côtes s'articulent en avant avec le sternum
se sont les vraies côtes. Les trois suivantes sont réunies par le
cartilage au cartilage de la septième: ce sont les fausse côtes. Les
deux dernières ont leur extrémité antérieure libre dans la paroi abdominale
postérieure: on les appelle les cotes flottantes. Les reins se trouvent
sous ces cotes flottantes et l’excision d’un rein commence souvent par
l’excision d’un ou l’autre de ces cotes.
Le long du bord intérieur sur la face interne de chaque côte
porte une gouttière où passent le nerf épinière et les vaisseaux intercostaux.
CARTILAGES COSTAUX sont les pièces cartilagineuses ayant la même
configuration que les côtes et reliant celles ci au sternum.
ARTICULATIONS DU THORAX.
Mouvements des côtes.
Chaque côte peut tourner vers le haut ou vers le bas autour d'un axe
horizontal ce qui a pour effet d'agrandir à la fois les deux diamètres
antéro-postérieur, et transverse du thorax. Ceci c’est le mouvement
d’inspiration d’air par le thorax.
Inversement lorsque les côtes tournent vers le bas, les deux diamètres
antëro~postérieur et transverse du thorax diminuent : c’est le mouvement
d', expiration.
CRAPITRE III
Le membre supérieur comprend quatre segments : l'épaule, le
bras, l’avant bras et la main.
I.‑ SQUELETTE DE L’EPAULE.
Le ceinture scapulaire. (Lat. scapula = épaule)
La
clavicule
C'est un os long en forme de S qui réunit
le sternum a l’omoplate;
L'Omoplate.
‑ Os plat de forme triangulaire,
s'étendant sur le postérieur du thorax, de la deuxième a la septième ou
huitième côte.
Les trois
angles de l'omoplate se distinguent en supérieur, inférieur et antérieur. Ce dernier est tronqué et est occupé par une
cavité ovoïde, a cavité glénoïde par laquelle l'omoplate s'articule avec
l'humérus.
II. L’Humérus
Le squelette du bras ne comprend qu'un seul os, l'humérus. C'est un os long
dont la diaphyse parait avoir été tordue sur son axe. Sa partie supérieure est cy1ilndroide et sa
partie inférieure est prismatique triangua1aire et pressente une face
antérieure et une face postérieure.
III.‑ SQUELETTE DE L'AVANT‑BRAS.
Il est formé par deux os longs, le
cubitus en dedans et radius en dehors (dans la position anatomique). Ces deux
os sont articules entre eux par leurs extrémités supérieures et inférieures.
Dans le reste de leur étendue ils sont séparés par l'espace interosseux.
Le cubitus.
La diaphyse du cubitus est prismatique triangulaire :
L'épiphyse supérieure, volumineuse, est échancrée en avant par la grande
cavité sigmoïde, conformée pour s'articuler avec la trochlée humérale et formée
par deux saillies: en avant, l'apophyse coronoïde, en arrière, une saillie très
volumineuse, l’olécrane. Ici c’est l’insertion du muscle triceps – le plus
grand muscle pour donner l’extension de l’avant bras
L’épiphyse inférieure légèrement renflée s’appelle la tète du
cubitus.
Le radius..
L’épiphyse supérieure. Est ronde et excavée en cupule qui s'articule
avec le condyle de l’humérus; son pourtour. Immédiatement du côté antéro‑interne,
se trouve une saillie ovoïde, le tubercule bicipitale. Ici c’est l’insertion du muscle biceps – le
plus grand muscle pour donner la flexion et supination de l’avant bras.
4.‑SQUELEIIE DE LA MAIN.
La main comprend:
1. Huit petits os qui constituent le carpe;
2. Cinq os longs qui sont les métacarpiens;
3. Les phalanges qui sont les os des doigts.
Le carpe est le squelette du poignet. Il est constitué par 8
petits os courts, irrégulièrement cuboïdes, disposés en deux ranges superposés
et dont l'ensemble concave en avant, forme une gouttière osseuse, la gouttière
carpienne, dans laquelle passent les tendons des muscles fléchisseurs des
doigts et le nerf médian (qui peut être comprime dans cette situation.
La première rangée des os du carpe, ou
rangée supérieure, comprend, en allant du bord radial vers le bord cubital: le
scaphoïde, le semi‑lunaire, le pyramidal et le pisiforme.
La seconde rangée ou rangée inférieure, comprend, en allant
dans le même sens: le trapèze, le trapézoïde, le grand os et l'os crochu.
Le métacarpe.
Le métacarpe est formé de cinq métacarpiens; le premier celui
qui correspond au pouce, le cinquième celui qui correspond au petit doigt.
Chaque métacarpien de type Os long
comprend une base irrégulièrement cubique, qui s’articule en haut avec le carpe
un corps légèrement concave en avant puis une tète en forme de sphère aplatie
transversale
et qui s'articule avec la première
phalange du doigt correspondant.
Les phalanges sont des os longs. Leurs corps a une face
antérieure plane et une face postérieure convexe. La main est complète par 5
phalangines et 4 phalangettes (Le pouce n’a pas de phalangette)
ARTICULATION SCAPULO‑HUMERALE.
L'articulation scapulo-humérale ou articulation de l'épaule
est une énarthrose qui réunit la tête humérale et la cavité glénoïde de
l’omoplate.
Cette glénoïde n’est pas profonde mais la concordance de surface est rendue peu
meilleure par la présence d'un bourrelet glénoidien,
cordon fibro-cartilagineux, triangulaire en coupe transversale, fixé sur la
partoir de la cavité glénoïde. Puis une
capsule articulaire forme un manchon fibreux qui s'insère d'une part, sur la
face externe du bourrelet et, d'autre part, sur l'humérus. La capsule est très lâche.
Cet
arrangement rende l’épaule (l’articulation scapulo-humérale) très mobile mais au même moment le plus
susceptible, parmi tous les articulations du corps, de quitter son propre
alignement (luxation).
ARTICULATIONS DU COUDE
(Articu1ation huméro‑cubitale +
Articulation huméro radiale).
L'articulation est formée en dedans par
l'articulation de la trochlée humérale avec, la grande cavité sigmoïde du
cubitus en dehors par l'articulation du condyle de l'humérus avec la cupule
radiale. De ces deux articulations, c'est l'interne la plus importante. Elle
appartient au genre des trochléarthroses et c 'est d’elle que dépendent le sens
et l’amplitude des mouvements du coude. Les deux articulations sont comprises
dans une même capsule articulaire.
Les mouvements de l'articulation du coude sont uniquement
mouvements de flexion et d'extension. La flexion est très étendue n'est arrêtée
que par la rencontre des masses musculaires antérieur du bras avec celles de 1
'avant‑bras. Par contre, 1'extension est rapidement limitée par la
rencontre du bec de 1’olécràne avec le fond de la cavité olécrânienne.
ARTICULATION RADIO CUBITALES Le radius et le cubitus sont articulés
par supérieures et inférieures. Les deux
os – en parallèle dans la position anatomique se tourne au tour l’un de l’autre
dans les mouvements de pronation et pronation.
Ces mouvements (important pour ouvrir une porte ou manipuler un robinet
ou tourne a vis) sont perdu après une fracture de l’avant bras si les os ne
sont pas réduits dans une position parallèle (sans angularité).
Les mouvements des articulations radio‑cubitales sont
uniquement la rotation en dedans (pronation) on en dehors (supination). Dans la
pronation les deux os se croisent en X, tandis qu'ils se placent parallèlement
dans la supination.
ARTICULATION DU POIGNET.
L'articulation du poignet ou radio‑carpienne,
est une condylarthrose. La face intérieure du radius et du ligament tri
angulaire (entre le radius et cubitus) forme une cavité glénoïde à grand axe
transversal dans laquelle vient s'emboîter un condyle formé par la face
supérieure du scaphoïde, du semi‑lunaire et du pyramidal. Ces trois os
sont solidement unis entre eux.
Les Mouvements.
Les mouvements de l'articulation du
poignet sont ceux des condylarthroses,
c'est‑à‑dire la flexion, l'extension, l'abduction, l'adduction et
la circumduction. Il n'y a pas de rotation. Comme nous l'avons vu plus haut,
les mouvements de rotation de la main en dedans (pronation) et en dehors
(supination) se passent ,dans les articulations radio‑cubitales.
ARTICULATIONS DE LA MAIN
Il faut remarquer que, en raison de la disposition des
surfaces articulaires les mouvements de flexion ‑ extension du pouce ne
pas dans le même plan que ceux des autres doigts. La flexion porte 1e pouce
vers le côté interne de la main et l'extension porte vers le cote externe. On appelle ceci l’opposition du pouce. On ne voit pas ce mouvement chez les autres
mammifères.
Les articulations carpo métacarpiennes sont de petites
arthrodies maintenues par des ligaments palmaires relativement faibles, et de
ligaments dorsaux plus forts, que palmaires. Les articulations
metacarpo-phalangiennes sont des articulations condyliennes tandis que les
articulations inter phalangiennes sont des trochlearthroses.
Le bassin est la partie du squelette
formée par le sacrum, le coccyx et les deux os coxaux.
1.‑ SACRUM.
Pièce osseuse formé par la soudure des
cinq vertèbres sacrées. Il a une forme triangulaire, large en haut et étroite
en bas. L'articulation sacro‑iliaque
pressente une grande surface irrégulière sur sa cote latérale.
Les mouvements de l’articulation
sacro-iliaque sont très limites. On les
appelle la nutation et la contre nutation.
Ils consistent en mouvement de bascule du sacrum autour d’un axe
transversal passant par la deuxième vertèbre sacrée.
Cette articulation est la source de douleur chez beaucoup de ceux qui
portent les grands fardeaux.
2.‑
COCCYX.
C’est un petit, os triangulaire formé par la
fusion de cinq vertèbres rudimentaires.
Il s'articule avec le sommet du sacrum. Apres une chute sur les fesses
ce petit os puisse devenir très douloureux.
3. ‑ OS COXAL
L’os coxal ou os iliaque forme la partie
antéro‑latéral du bassin mais il
représente aussi la première pièce osseuse du membre inférieur.
Il est formé par la soudure de trois os
qui, chez l'enfant sont encore séparés par du cartilage: l’ilion en haut, le
pubis en avant, et l’ischion en arrière.
LE BASSIN DANS SON ENSEMBLE :
Le bassin se divise en une partie
supérieure, le grand bassin et une partie inférieur, le petit bassin ou
excavation pelvienne. Ces deux régions
sont séparées l’une de l’autre par un borde circulaire bien visible sur le
squelette qui lie le promontoire du sacrum et le bord supérieur du pubis. Ceci
s’appelle le détroit supérieur du
bassin. Quand ce cercle osseux est petit chez la femme on parle d’un bassin
rétréci parce que c’est à travers ce canal que le nouveau né doit passer.
La limite inférieure du bassin s’appelle le détroit inférieur. Celui-ci
est forme d’avant en arrière par le bord inférieur du pubis, les ischions et
les ligaments sacro-iliaques et le sommet du coccyx.
Dans la position debout le bassin est place de telle sorte que l’épine
iliaque antero-superieure et la symphyse pubienne se trouvent dans un même plan
vertical. Le plan du détroit supérieur fait un angle de 60 degrés avec
l’horizontale et le détroit inférieur 10 degrés seulement.
Le bassin présent de fortes différences sexuelles. Il est plus large chez les femmes et plus
incliné. Le détroit supérieur est rond
chez les femmes mais cardioïde chez les hommes.
1. Le Fémur est le seul os de la cuisse. Son épiphyse supérieure fait avec la diaphyse
un angle obtus qui chez l’adulte vaut environ 120degres. Elle est formée par une tête articulaire
supportée par une portion rétrécie, le col.
Elle comprend en outre deux saillies servant à des insertions
musculaires, le grand posterieur(muscle fessier) et petit anterieur (psoas)
trochanters. L’épiphyse inférieure du fémur, fortement élargie se termine par
deux fortes saillies, les condyles, dont l’un est externe et l’autre
interne. La face intercondylienne donne
insertion aux ligaments croises de l’articulation du genou.
2. La rotule est un os sesmoide dans le
tendon du muscle quadriceps qui fait son insertion dans la tubérosité
antérieure du tibia.
3. Le tibia porte ses tubérosités interne et
externe pour l’articulation avec le fémur.
La diaphyse tibiale légèrement incurvée en S italique, a une forme
triangulaire. L’épiphyse tibiale
inférieur présent une surface articulaire pour s’emboîter dans la poulie
astragalienne. L’épiphyse se prolonge en
une saillie verticale, la malléole interne.
4. Le péroné est beaucoup plus grêle que le
tibia (sauf chez les éléphants qui marchent sur leurs péronés. L’extrémité inférieure forme la malléole
externe.
5. Les os du tarse sont l’astragale, le
calcanéum, le scaphoïde, le cuboïde, les cuniformes, les métatarses et les
phalanges.
L’articulation coxo-fémoral :
Est une énarthrose le type de diathroses avec des surfaces sphériques, l'une, pleine
du fémur, l'autre creuse de l’os coxal. La cavité cotyloïde est agrandie par un
fibro-cartilage prismatique triangulaire. Une capsule articulaire est dispose
comme un manchon entre les deux os. Il y
a les ligaments qui renforcent la capsule.
Un cordon fibreux, le ligament rond, s’attache en dehors dans la
fossette rond de la tête fémorale et en dedans sur le ligament transverse de
l’acetabulum.
Les mouvements sont comme l’articulation
de l’épaule ceux des énarthroses.
Toutefois ces mouvements sont ici moins étendus car la capsule et les
ligaments sont beaucoup moins lâches que l’épaule.
Le genou :
Est l’articulation le plus complexe du
corps et l’articulation le plus fréquemment endommagée. La concordance entre ces surfaces est
rétablie par la présence entre les condyles et les cavités glénoïdes de deux
fibro-cartilages semi-lunaires, encore appelés les ménisques du genou, dont
l’un est externe et l’autre interne.
Six ligaments renforcent la capsule, 2
latéral, un antérieur, un postérieur et 2 ligaments croise à l’intérieur du
genou.
L’articulation Tibio-Tarsienne :
Est une trochlearthrose entre l’astragale et
d’autre part la mortaise constituée par la face inférieure du tibia et les
faces articulaires des deux malléoles. Dans une fracture du cheville
l’astragale et souvent libéré de la mortaise et on a une combinaison de
fracture et luxation, qui est souvent difficile a traiter.
Les mouvements de l’articulation
tibio-tarsienne sont uniquement des mouvements de flexion et d’extension. Dans la flexion le dos du pied rapproche de
la face antérieure de la jambe (dorsiflexion), il s’en éloigne dans l’extension
(aussi appelé « flexion plantaire »).
CHAPITRE 6 TETE OSSEUSE
La crane est une boite osseuse qui
contient l’encéphale. Il est forme de
huit os dont quatre sont impairs et quatre pairs. Les impairs sont le frontal, l’ethmoïde, le
sphénoïde et l’occipital. Les os pairs
sont les deux os pariétaux et les deux temporaux.
Les temporals sont les os le plus
complique. Chez le fœtus il est compose
de 3 pièces distinctes – l’écaille, le rocher et l’os tympanal. Chez l’adulte on reconnaît une portion
écailleuse, mastoïdienne, et pétreuse (ou rocher). C’est dans l’épaisseur du rocher que sont
loges les organes du sens et de l’équilibre.
En outre on y trouve plusieurs canaux dont les principaux sont le canal
du facial et le canal carotidien.
Les os du crane articules entre eux
forment une vaste cavité, la boite crânienne dans laquelle sont loges : le
cerveau, (la protruberance et le bulbe rachidien). Sa capacité est d’environ 1400cc chez l’homme
et 1250 chez la femme.
Maxillaire supérieur :
Est un os très complexe. Il support les alvéoles dentaires supérieurs
et contient le sinus maxillaire qui communique avec le nez. Il forme le plancher de l’orbite.
Le palatin situe en arrière du maxillaire
supérieur. Il y a plusieurs petits os du
nez.
Le maxillaire inférieur ou mandibule
comprend une partie moyenne, le corps et deux parties latérales, les branches
montantes.
Les Cavite de la face
En s’unissant entre eux et avec certains
des os du crane, les os de la face forment des cavités dont on doit connaître
la constitution. Ce sont les orbites,
les fosses nasales, la fosse zygomatique et la fosse pterygo-maxillaire.
L’articulation Temporo-maxillaire :
Est une condylarthrose qui offre comme particularité
de posséder un ménisque interarticulaire interpose entre les surfaces osseuses
en présence. Les surfaces osseuses ne se
correspondent pas puisque le supérieur est convexe –concave et l’inférieur
concave. La correspondance est rétablie
par la présence d’un ménisque intra-articulaire interpose. Ce ménisque se moule
sur les facettes osseuses.
Les mouvements du maxillaire inférieur
sont de trois ordres :
1. Ouverture et fermeture de la bouche. Ces mouvements résultent d’une rotation de la
mandibule autour d’un axe transversal.
Quand on ouvre la bouche le condyle du maxillaire et le ménisque
glissent d’arrière en avant. Quand ce
mouvement est pousse trop loin, par exemple par le bâillement, le condyle du
maxillaire peut dépasser en avant le condyle du temporal, immédiatement
antérieur de l’articulation, et se luxer.
2. Projection en avant et en arrière. Il s ‘agit d’un simple glissement
horizontal.
3. Mouvements de déduction. Ce sont des mouvements dans lesquelles le
menton se porte alternativement a droite puis a gauche, tandis que les dents
glissent les unes sur les autres.
DEUXIEME PARTIE
Il y a trois types de muscles dans
1’organisme ‑ les muscles squelettiques, les muscles lisses (viscéraux)
et le muscle cardiaque.
MUSCLES SQUELETTIQUES
Comme leur nom indique les muscles
squelettiques se rattachent aux os du squelette. Leurs contractions exercent
une force sur les os et les font bouger.
La musculature squelettique est donc responsable des activités comme la
marche et la manipulation des objets de l'environnement externe.
Les muscles squelettiques sont des muscles volontaires c'est
dire que leurs contractions sont généralement contrôlées par désirs conscients
de l'individu; cependant, dans bien des cas les contractions des muscles
squelettiques n'exigent pas une pensée consciente. Ainsi, nous n'avons
généralement pas besoin de penser contracter les muscles squelettiques
responsables de notre posture. Les contractions des muscles squelettiques sont
contrôlées par des signaux transmis aux muscles par une partie du système
nerveux qu’appelle le système nerveux somatique.
Lorsqu'on les regarde au microscope les
cellules du muscle squelettique se présentent comme des bandes transversales
alternativement claires ou fonces, ce qui donne une apparence rayée ou striée.
MUSCLES LISSES
Les cellules des muscles lisses, appelés aussi muscles
viscéraux n'ont pas de stries comme celles présentes dans les cellules des
muscles squelettiques. Les muscles lisses se trouvent dans les par d'organes
creux et de tubes comme l'estomac, les intestins et vaisseaux sanguins; leurs
contractions dirigent le mouvement matériaux à travers ces structures.
Les muscles lisses sont des muscles involontaires, c'est‑à‑dire
que leurs contractions ne peuvent généralement pas contrôlées par les désirs
conscients de l'individu. Cependant, dans des circonstances appropriées,
l’individu peut acquérir un certain contrôle volontaire sur ses muscles lisses.
Les contractions des muscles lisses sont contrôlées par des facteurs intrinsèques des muscles par
des hormones et par des signaux transmis aux muscles par une partie du système
nerveux que l'on appelle le système nerveux autonome.
MUSCLE CARDIAQUE
Le muscle cardiaque est
un muscle spécialisé formant la paroi du cœur. Le muscle cardiaque est. un
muscle involontaire et ses contractions sont contrôlées par des facteurs
intrinsèques, par des hormones et par le système nerveux autonome. Les cellules
du muscle cardiaque sont striées avec bifurcations qui s’anastomose. Les
cardiomyocytes contractent spontanément rythmiquement. .
ANATOMIE MICROSCOPIQUE DU MUSCLE
SQUELETTIQUE
La structure infracellulaire de la fibre
musculaire squelettique est très uniforme.
Une cellule, contient des rangées longitudinales de protéines sous forme
de fils disposés de façon régulière. Ces structures en forme de
fils sont les myofibrilles. Au
microscope, les myofibrilles apparaissent striées transversalement par des
disques alternativement clairs et sombres.
Les disques sombres sont les disques A, ou disques anisotropes, et les
disques clairs sont les disques I ou disques isotropes.
Une ligne dense, la membrane Z transverse le
centre de chaque disque I et divisent les myofibrilles en une série
d’unités structurales, les sarcomères.
Dans le centre d'un sarcomere et par conséquent, dans le centre d'un disque A,
se trouve une région moins dense, la strie H.
Composition des myofillaments et
interpretation moleculaire de la contraction musculaire :
Les myofilaments sont constitués de
protéines. Les filaments epais sont surtout formés de myosine. La molécule de
myosine est fait deux sous‑unités identiques ayant la forme d'une
sucette. Les sous‑unités s'enroulent étroitement l'une sur l'autre, ce
qui donne une molécule à deux têtes globulaires se projetant à partir d’un tige
droite. Le filament épais est formé de faisceau de tiges arrangées longitudinalement
de sorte que les têtes de chaque molécule (appelées pont d'union) pointent vers
l'extérieur du filament. Les molécules de myosine sont orientées vers
l'extérieur et de chaque côté du centre du filament, créant ainsi une région
centrale où les tiges se font face et où il n'y a'aucune tète (pont d'union).
Il existe fondamentalement deux types de
contraction musculaire, la contraction isométrique et la contraction isotonique. Au cours de la contraction isométrique (iso =
égale métrique = mesure), la longueur de
muscle ne varie pas. Dans ce type de
contraction, le muscle produit activement une tension et exerce cette force sur
un objet, sans toutefois raccourcir.
Lorsqu’un individu tient debout les muscles du jambe sont en des
contractions musculaires isométriques.
Pendant une contraction isotonique (iso= égal, tonique = tension), le
muscle raccourcit et le membre bouge.
Jonction neuro musculaire,
Des cellules nerveuses appelées motoneurones (ou neurones
moteurs) transmettent la stimulation neurale nécessaire à la contraction fibres
musculaires squelettiques. Ces neurones forment avec les fibres musculaires
squelettiques des jonctions spécialisées appelées jonctions neuro‑musculaires
ou plaques motrices. A la jonction neuro-musculaire, l'une des terminaisons
d'un motoneurone s'approcher très près d'un point spécialisé situé le long de
sarcolemme d'une fibre musculaire squelettique, sans toutefois entrer
directement en contact avec le sarcolemme; un mince espace sépare la
terminaison motoneurone du sarcolemme de la fibre musculaire. La plupart des
fibres musculaires squelettiques possèdent une seule jonction neuro-musculaire.
Excitation d'une fibre musculaire
squelettique
Les motoneurones transmettent des signaux
électriques, appelés influx nerveux, aux fibres musculaires squelettiques. La
stimulation d'une fibre musculaire squelettique par un influx nerveux est indirecte
et se fait par la libération d’une substance chimique appelée acétylcholine.
L'acétylcholine se propage dans le sarcolemme de la fibre musculaire où elle
s'attache à des récepteurs d’acétylcholine ce qui modifie la perméabilité du
sarcolemme aux ions sodium et potassium et produit un influx électrique
stimulateur ou potentiel d'action se déplaçant le long du sarcolemme. Le
potentiel d'action déclenche une séquence de phénomènes intracellulaires ayant,
comme point culminant, des interactions entre les filaments minces et les
filaments épais des sarcomères et la contraction de la fibre.
Régulation du Processus contractile
Séquence des phénomènes survenant lors de
l'excitation et de la contraction de la fibre musculaire squelettique.
1. Un influx nerveux
parvient à une jonction neuro‑musculaire. Le motoneurone libère l'acétylcholine
qui se lie aux récepteurs situés sur le sarcolemme de la fibre musculaire.
2. Un potentiel d'action
circule sur le sarcolemme de la fibre musculaire et le long des tubules
transverses jusqu'à l’interieur de la cellule.
3. Le potentiel d'action
déclenche la libération d'ions de calcium contenus dans les sacs latéraux du
réticulum sarcoplasmique.
4. Les ions calcium se
lient à la troponine.
5. La tropomyosine quitte
sa position de blocage, permettant à l’actine et à la myosine d'interagir.
6. Les molécules de
myosine de haute énergie se 1ient aux sous unités d'actine des filaments
minces.
7. L'énergie emmagasinée
dans les molécules de myosine de haut énergie est libérée; les têtes de myosine
pivotent en tirant sur les filaments minces
8. L’ATP se lie aux têtes
de myosine qui se détachent des sousunités d'actine
9. L’ATP est décomposée en
ADP et en phosphate, produisant de nouveau deux mo1écules de myosine de haute
énergie; alors, les étapes 6 et 7 se répètent aussi longtemps que des ions de
calcium se lient à la troponine.
10. Quand les ions calcium
ont regagné les sacs latéraux du réticulum sarcoplasmique, la tropomyosine
revient à sa position de blocage, empêchant toute autre interaction entre les
molécules de myosine de haute énergie et les sous‑unités d'actine.
11. Là contraction cesse et
la fibre musculaire se détend.
Dans l’organisme, la plupart des muscles
squelettiques s’attachent aux os.
Il existe à peu près 656 muscles dans l'organisme humain et chacun porte
un nom. Il sera alors nécessaire de comprendre pour chaque muscle le nom qu'il
porte.
Les raisons de noms des muscles :
Les noms des muscles sont plus logiques et faciles à apprendre
si on comprend les raisons pour lesquelles ces noms ont été donnés. Chaque nom
désigne un des facteurs suivants à propos des muscles:
1) Action: Divers noms des muscles se rapportent aux
actions des muscles (fléchisseur, extenseur, abducteur,…)
2) Orientation des fibres musculaires:
Comme le muscle droit ou le muscle transverse.
3) Localisation: l'appellation de certains muscles
permet de les situer. Par exemple les muscles intercostaux se trouvent entre
les côtes.
4) Nombre de divisions composant un
muscle certains muscles se
divisent en deux, trois ou quatre parties, caractéristique que l'on retrouve
dans leur nom (biceps, triceps, quadriceps).
5) Forme: le nom
de certain muscle se rapporte à leur forme. Par exemple le deltoïde
(triangulaire).
6) Point d'attache: certains noms
comportent le point d'attache du muscle au squelette. Par exemple les muscles
sterno cléidomastoïdiens naissent sur le sternum et les clavicules, et ils
s’insèrent dans les apophyses mastoïdes des os temporaux.
7) Rapport des dimensions: des
indications quant à leur dimension retrouvent souvent dans les appellation des muscles.
Par exemple le grand pectoral et le petit pectoral, muscle du tronc ou le long
péronier latéral et le court péronier latéral, muscles de la jambe.
LA
MEILLIEUR FACON DE COMMENCER L’ETUDE D'UN MUSCLE EST DE CHERCHER A SAVOIR LA SIGNIFICATION
DE SON NOM.
Les muscles importants que doivent
nécessairement connaître tout étudiant débutant sont les suivants :
Muscles de la nuque : Trapèze, Grand
Dorsal
Muscles de Thorax : Grand pectoral,
Petit pectoral, Grand dentelle
Muscles du cou : Sterno-cleido mastoïdien
Muscles de l’épaule : Deltoïde
Muscles du bras : Biceps brachial,
triceps brachial
Muscles de la fesse : Grand fessier,
Moyen fessier, Petit fessier
Muscles de la cuisse :
Antérieur :Quadriceps crural, Interne : Premier, deuxième et
troisième adducteur Postérieur :
Biceps fémoral
Muscles de l’abdomen : Grand droit,
Grand oblique, Petit oblique, Transverse, Psoas, Diaphragme
Muscles de la tête : Temporal,
Masséter.
L'angiologie consiste en 1’étude des organes de
circulation sanguine et lymphatique. Ces organes forment un appareil
circulatoire qui se compose du cœur, des artères et des veines, ainsi que du
réseau lymphatique.
Le réseau lymphatique occupe une place un peu particulière du
fait, que ce n'est pas du sang qui y circule, mais de lymphe.
Sa circulation reste, en partie tout au moins, sous dépendance
de l'action motrice du cœur.
Le sang circule dans l'organisme grâce à
un appareil complexe qui comprend:
1. Un organe central, le cœur, qui
propulse le sang et qui est divisé en deux parties :
2.Un système de vaisseaux sanguins qui ramifient dans tous les
organes et les tissus.
On les distingue en artères, capillaires et veines.
Les cellules et les tissus, du corps sont
reliés par le système circulatoire et son constituant fluide, le sang. Il
apporte de véhicule des substances à travers le corps. Il apporte l'oxygène et
des substances alimentaires vers les cellules élimine de celles‑ci le
dioxyde de carbone. Il transporte également, entre les cellules, des produits
cellulaires comme les hormones. De plus, le sang et ses constituants aident à
maintenir l'homéostasie en protégeant les tissus contre les variations extrêmes
de pH, en luttant contre les substances étrangères et contre les
microorganismes toxiques et, de plus, en participant à la thermorégulation du
corps.
Le volume sanguin chez les hommes et les
femmes maigres varie presque directement selon la masse corporelle et est en
moyenne,, de l'ordre de 79ml/kg(+/-10%). Le volume sangu1h total soit de 4 L à
5 L chez les femmes et de 5 L à 6 L chez les hommes. Le sang comprend un
constituant liquide, appelé plasma, et une partie non liquide, qu'on appelle
collectivement éléments figurés.
Plasma
Le plasma, qui contient approximativement
90% d'eau, représente environ 60% du volume sanguin total chez l'homme et' 64%
chez les femmes. La portion non aqueuse du plasma est constituée de diverses
substances à l'état de colloïdes ou bien en solution. Le plasma comprend
également des hormones et d'autres produits cellulaires de même que des déchets
métaboliques comme l'urée.
Il contient des protéines plasmatiques :
1.albumine 2.fibrinogène (substance
participant à la coagulation du sang) et 3.des globulines α globulines, β globulines et γ globulines (aussi connu sous le nom d'anticorps
ou immunoglobulines). Les protéines plasmatiques agissent comme tampons pour
aider à stabiliser le pH de l'environnement interne et contribuent grandement à
la pression osmotique et à là viscosité du plasma. Le plasma renferme aussi des
ions, tels que les ions sodium (Na+), chlore (Cl‑) et bicarbonate (HCO).
Ces ions contribuent aussi à la pression osmotique du plasma qui est de 1’ordre
de 300 milliosmoles par litre. Le plasma contient des matières nutritive si
comme des glucides(le glucose, par exemple) des acides aminés et des lipides,
de même que les gaz comme 1’oxygène, l'azote et le dioxyde de carbone.
ELEMENTS FIGURES
La partie non‑plasmatique du sang est constituée
d'éléments figurés. Les éléments figurés sont les érythrocytes, ou globules
rouges, les divers types de leucocytes ou globules blancs et les plaquettes.
Les érythrocytes, ou globules rouges,
sont de minuscules disques circulaires, biconcaves, d'environ 7,5mm de diamètre et dépourvus de noyau. Leur fonction principale
consiste à véhiculer l'oxygène et le dioxyde de carbone. Les érythrocytes sont
les éléments figurés les plus nombreux et ils contribuent, de façon
significative à la viscosité totale du sang ( qui est normalement de 3,5 à 5,5
fois celle de l’eau).
Bien que le nombre d'érythrocytes puisse
varier considérablement un millimètre cube de sang veineux périphérique
contient habituellement de 5,1 à 5,8millions d'érythrocytes dans le cas des
hommes et de 4,3 à 5,2 millions d'érythrocytes dans le cas des femmes. La
proportion d'érythrocytes par volume d'un échantillon sanguine s’appelle
hématocrite. On détermine celui‑ci en centrifugeant un échantillon
sanguin dans un tube hématocrite jusqu'à ce que les érythrocytes s’entassent au
fond du tube. L'hématocrite représente le quotient, exprimé en pourcentage du
volume d'érythrocytes entassés par le volume total de l'échantillon. Même s'il
peut varier considérablement, l'hématocrite normal d’un échantillon de sang
veineux périphérique se approximativement à 46,2% chez les hommes et à 40,6%
chez les femmes. L'hématocrite du sang artériel est généralement un peu plus
bas que celui du sang veineux et l'hématocrite de sang dans les petits
vaisseaux est beaucoup plus bas que l’hématocrite de sang dans les grosses
artères et dans les grosses veines.
Hémoglobine :
Une substance essentie11e, appelée hémoglobine permet aux
érythrocytes de véhiculer l'oxygène et le dioxyde de carbone ; un seul
érythrocyte contient jusqu'à 300 millions de molécules d'hémoglobine.
Généralement les hommes ont plus d'hémoglobine (de l4g à l8g par 100ml de sang
veineux périphérique) que, femmes (de l2g à l0g par 100ml de sang veineux
périphérique).
Une molécule. d'hémoglobine est composée de la protéine globine et de
quatre, groupements non protéiques appelés hème. La globine comprend quatre
chaînes polypeptidiques; un groupement hème est relié à chaque chaîne. Chaque
groupement hème contient un ion fer (Fe++) qui peut s'unir de façon réversible, à une molécule d'oxygène. Ainsi,
une molécule d'hémoglobine peut transporter jusqu'à quatre molécules d'oxygène.
Lorsque l'hémoglobine est liée à de l'oxygène, on l'appelle oxyhémoglobine;
lorsqu'elle ne transporte pas d'oxygène, on 1’appelle hémoglobine réduite.
Normalement, un litre de véhiculé vers les tissus contient environ 198ml
d'oxygène. De cette quantité, environ 195 ml s'unissent à des molécules
d'hémoglobine dans les érythrocytes. Les trois millilitres circulent en
solution physique dans le plasma. Ainsi,
les érythrocytes, par leur hémoglobine, permettent presque à eux seule le
transport de l'oxygène par le sang.
L'hémoglobine peut également se combiner au dioxyde de carbone et ainsi
contribuer a la circulation de cette substance. Cependant, contrairement à
l'oxygène qui est transporté par
l'intermédiaire du fer contenu dans le groupement hème de l'hémoglobine, le
dioxyde de carbone s'unit, de façon
réversible à la portion protéique de la molécule d'hémoglobine.
Fer
La production d'hémoglobine requiert du fer, et normalement le
corps en contient approximativement 4g. Environ 65% de ce fer se retrouvé dans
l'hémoglobine et de 15 a 30% environ est stocké dans le foie, la rate, la moelle
osseuse et principalement sous forme de complexes de protéines de fer appelés
ferritine et hémosidérine. Dans le sang, le fer compose une combinaison lâche
avec une bêta‑globuline, appelée transferrine et il est véhiculé sous
cette forme dans le plasma. La transférrine peut libérer le fer pour
utilisation ou pour stockage.
De petite quantités de fer sont perdues quotidiennement dans les
matières fécales, l'urine, la sueur et les cellules qui se détachent de la
peau. Chez les femmes, une quantité supplémentaire de fer est perdue à cause
des pertes menstruelles. La perte moyenne de fer, chaque jour, est d'environ
0,9mg chez les hommes et d'environ 1,7mg chez les femmes. Le fer perdu doit être remplacé pour que l'homéostasie
soit maintenue. Le fer ingéré est absorbé dans le corps par des processus
actifs, surtout dans la partie supérieure du petit intestin; c'est le taux
d'absorption intestinale qui détermine principalement la quantité de fer dans
le corps. Quand les stocks de fer sont volumineux, le taux d'absorption
intestinale est bas, mais quand les stocks s'épuisent le taux d'absorption
augmente. En général, le taux d'absorption est lent, la limite d'absorption
quotidienne n'étant que de quelques milligrammes.
Production des érythrocytes :
Les érythrocytes se développent à partir de la moelle rouge
des os, notamment celle des cotes, du sternum, des vertèbres et du bassin. La
moelle rouge contient des cellules souches appelées hémocytoblastes qui peuvent
se transformer en éléments figurés du sang. Pendant la production
d'érythrocytes, quelques hémocytoblastes donnent naissance à des cellules
appelées proérythroblastes. A leur. tour, les proérythroblastes forment des
cellules, les érythroblastes basophiles, qui synthétisent l'hémoglobine. A
mesure que se poursuit la synthèse de l'hémoglobine, les érythroblastes
basophiles se différencient en cellules appelées érythroblastes
polychromatophiles, qui à leur tour, engendrent des cellules appelées
normablastes (érythroblastes acidophiles). Lorsque la concentration
d'hémoglobine atteint environ 34% dans le cytoplasme de normoblastes, le noyau
est rejeté avec un peu de cytoplasme dans une partie de la membrane cellulaire.
Les cellules anucléés qui en résultent s'appellent réticulocytes (érythrocytes
polychromatophiliques). Les réticulocytes sont essentiellement de jeunes
érythrocytes contenant de petites quantités de ribosomes résiduels. Ce sont ces
cellules qui sont habituellement libérées de la moelle osseuse pour être
transportées dans le sang. Un jour ou deux après avoir été dégagés de la moelle
osseuse, les réticulocytes se transforment en érythrocytes. La proportion
normale de réticulocytes dans le sang est moins de 0.5% à 1,0%. Il y a plus des
réticulocytes quand la moelle rouge est très active et en train de produire
beaucoup des érythrocytes.
L’érythropoïèse désigne le processus de formation des
érythrocytes. Au cours de l’érythropoïèse, les diverses cellules continuent de
se multiplier jusqu'au stade normoblaste, de sorte que plus en plus de cellules
sont formées. Parfois, lorsque les érythrocytes sont engendrés très rapidement,
des cellules nucléées apparaissent dans la circulation, mais il s’agit d'un phénomène
rare.
Une des substances requises pour la production
d'érythrocytes est la vitamine B12. Cette vitamine est nécessaire à la
formation d'ADN et par conséquent, à la maturation et à la multiplication
nucléràire. Une autre vitamine, l'acide folique, est également nécessaire à la
formation d'ADN, donc à la production d'érythrocytes.
Contrôle de la production
d’érythrocytaires
Une substance, appelée érythropoiétine,
active la production d'érythrocytes. L'érythropoiétine est une hormone glycoprotéine
produite dans les reins. La production d'érythropolétine, et par conséquent
celle d'érythrocytes, est réglée par un mécanisme de rétroaction négative,
sensible à la quantité d’oxygène qui atteint les tissus. Un approvisionnement
insuffisant en oxygène, surtout aux reins, conduit à une production accrue de
érythropolétine et, ainsi, à une production supérieure, d'érythrocytes, un
approvisionnement plus grand d'oxygène pour les tissus conduit a une diminution
de niveau d'érythropolétine avec, comme
résultat une diminution de l’érythropoièse.
Chez l'homme, l'hormone testostérone stimule la production
d'érythtopoiétine alors que chez la femme, 1’hormone oestrogénique tend à la
réduire.
Sort des érythrocytes
La longévité d'un érythrocyte est d'environ 120 jours chez les
hommes et dé 109 jours chez les femmes. Voyant qu’ils sont les sacs simples d’hémoglobine
ils ne peuvent pas se réparer quand endommagés. Les cellules phagocytaires du
système réticuloendothélial, appelées macrophages, éliminent les érythrocytes
vieillis, anormaux ou endommagés. On trouve ces cellules dans la rate, le foie,
la moelle osseuse et autres tissus. La rate joue un rôle particulièrement
important dans la destruction des érythrocytes pathologiques ou tarés; ainsi,
le nombre d'érythrocytes, anormaux qui circulent dans le sang augmente
considérablement après l’ablation de la rate.
Pendant la destruction des érythrocytes,
les macrophages décomposent l'hémoglobine en acide aminés qui peuvent alors
servir à la synthèse de nouvelles protéines. Le fer est séparé de l'hème non
protéique et le reste de l'hème est convertie en biliverdine. A son tour, la
biliverdine est transformée e bilirubine. La bilirubine passe dans le sang et
se lie a l'albumine. Elle est captée par le foie, conjuguée en acide
glycuronique et excrétée dans la bile. Le fer libéré pénètre également dans le
sang où il s'unit à la transferrine. Le fer peut servir à une nouvelle synthèse
d'hémoglobine pendant l’érythropoïèse dans la moelle osseuse ou, encore, il
peut être stocké.
Les leucocytes, ou globules blancs sont des éléments figurés
qui protègent le corps contre l’invasion de substances ou de produits chimiques
étrangers et qui enlèvent les débris provenant des cellules lésées ou mortes.
Même si le sang transporte les leucocytes, ceux‑ci agissent surtout dans
les autres tissus. Il y a dans le sang un nombre beaucoup plus faible de
leucocytes que d'érythrocytes: un millimètre cube de sang contient
habituellement entre 5000 et 10000 leucocytes. Plusieurs leucocytes sont dans
les tissus lymphoïdes, tels que le thymus les ganglions lymphatiques, la rate
et les régions lymphoïdes situées dans la paroi du tube digestif. Il existe
deux classes principales de leucocytes: les granulocytes et les leucocytes non
granuleux.
Les granulocytes possèdent des granules visibles dans leur
cytoplasme. On les appelle également leucocytes polynucléaires, car leurs
noyaux se déforment généralement en deux lobes ou plus. Les granulocytes sont
formée à partir de cellules souches se trouvant dans la moelle rouge des os. On
distingue trois types de granulocytes d'après leur réaction à certains colorants:
les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles.
Neutrophiles
Les neutrophiles possèdent de minuscules granules
cytoplasmiques, qui prennent un aspect rose pâle à bleu noir sous l'effet de la
Coloration Wright. Ce sont des cellules phagocytaires douées du mouvement
amiboïde. Les neutrophiles peuvent sortir du sang et pénétrer dans les tissus
où ils protègent l'organisme en ingérant des bactéries et d'autres substances
étrangères.
Eosinophiles
Les éosinophiles possèdent de gros granules cytoplasmiques,
qui prennent un aspect rouge orange sous l'effet de la coloration Wright. Ils
sont doués à la fois des mouvements amiboïdes et phagocytaires et on croit
qu'ils ingèrent et détruisent les complexes antigènes anticorps. Le nombre
d'éosinophiles contenus dans le sang et dans les tissus augmente lors de
certaines infections parasitaires et dans des états associés à une
hypersensibilité allergique (asthme, par exemple).
Basophiles
Les basophiles possèdent des granules cytoplasmiques
relativement gros, qui prennent un aspect rouge pourpre à bleu noir sous
l'effet de la coloration Wright. Leur fonction n'est pas connue avec certitude
mais on croit qu'elle ressemble à celle de cellules qui se trouvent dans les
tissus cellulaires et qu’on appelle mastocytes. Les mastocytes contiennent les
substances chimiques histamine et héparine. L'histamine cause une dilatation
vasculaire, augmente la perméabilité des vaisseaux sanguins lors d'une
inflammation et contribue aux réponses allergiques. L'héparine peut prévenir la
coagulation du sang et aussi faciliter l'élimination des particules graisseuses
après un repas riche en graisses.
Leucocytes non granuleux
En plus des granulocytes, le sang renferme deux types
leucocytes non., granuleux. Ce sont les monocytes et 1es lymphocytes.
Monocytes :
Les monocytes sont formés dans la moelle rouge des os et doués
du mouvement amiboïde. Ils peuvent se détacher du sang et pénétrer dans les
tissus où ils se développent en grosses cellules phagocytaires, appelées
macrophages, qui peuvent ingérer 1es bactéries et autres substances étrangères.
Lymphocytes
Seul un petit nombre de l'ensemble des lymphocytes se trouve
dans le sang; la plupart se logent plutôt dans les tissus lymphoïde. Les lymphocytes
sont importants pour les réactions immunitaires spécifiques de l'organisme y
compris, la production d'anticorps.
Plaquettes
Les plaquettes sont des éléments figurés,
d'environ 2,5mm de diamètre, formés de minuscules fragments anucléés
et riches en granules. Elles prennent naissance dans la moelle rouge des os par
fragmentation de cellules géantes appelées mégacaryocytes Au nombre de 250 000 à 400,000/mm3, elles
participent à la coagulation sanguine et à d'autres phénomènes hémostatiques.
L'hémostase représente l'arrêt d'un
saignement, l'arrêt ou le ralentissement du flux sanguin dans un vaisseau ou
dans une de ses parties. Lorsqu'un vaisseau sanguin est lésé ou endommagé,
l'hémostase se fait par des mécanismes tels que la constriction vasculaire, la
formation d'un clou plaquettaire (thrombus blanc)et la coagulation du
sang(thrombus rouge).
1. Constriction vasculaire
Lorsqu'un vaisseau sanguin est coupé ou
perforé, une de se premières réactions est de se contracter, ce qui réduit ou
arrêt le flux sanguin eu accorde un délai pour permettre aux autres activités
hémostatiques de se dérouler. En général, plus un vaisseau est endommagé, plus
l'intensité de la constriction est grand. C'est d'ailleurs pourquoi un vaisseau
rompu par écrasement saigne habituel1ement moins qu'un vaisseau franchement
sectionné.
2. Formation d'un clou plaquettaire
(thrombus blanc)
En règle générale, les plaquettes circulent librement dans un
vaisseau intact et elles n'adhèrent pas aux parois endothéliales normales qui
le tapissent.
Cependant, après une lésion profonde atteignant lés tissus de
l'endothélium, les plaquettes adhèrent aux fibres de collagène du tissu
conjonctif sous‑jacent et libèrent plusieurs substances chimiques dont
l’ADP (adénosine‑diphosphate). L’ADP a pour effet de rendre la surface
des plaquettes très collantes, et leur accumulation croissante forme un clou
plaquettaire (thrombus blanc). Un clou plaquettaire peut obturer une fissure
relativement petite dans un vaisseau sanguin. Toutefois, si la fissure est de
fort calibre, la coagulation du sang peut s'avérer nécessaire pour arrêter le
saignement. La faculté des plaquettes de boucher de petits orifices est
importante, car elle permet de refermer les déchirures minuscules qui surviennent
plusieurs fois par jour dans les capillaires et autres vaisseaux. Un sujet
possédant un nombre insuffisant de plaquettes développe parfois de nombreuses
plaques hémorragiques sous la peau et à travers l'ensemble des tissus internes.
En plus de l'ADP, les plaquettes dégagent d'autres substances chimiques pendant
la formation d'un clou plaquettaire. Ces substances (comme la sérotonine)
facilitent la vasoconstriction et contribuent à la coagulation du sang.
3. Coagulation du sang
La coagulation du
sang, ou la formation d'un caillot, est un processus complexe mettant en jeu un
certain nombre de facteurs différents, dont plusieurs se trouvent dans le
plasma. La formation d'un caillot de sang exige la transformation d'une
protéine soluble, appelée fibrinogène (normalement présente dans le plasma), en
un polymère insoluble et filamenteux, appelé fibrine. Les filaments de fibrine
insoluble forment un réseau qui emprisonne les cellules du sang, les plaquettes
et le plasma pour donner lieu au caillot lui‑même. Les filaments de
fibrine peuvent adhérer aux vaisseaux sanguins endommagés et bien affermir le
caillot.
Pendant la coagulation, la transformation de fibrinogène en fibrine est
catalysée normalement par l'action enzymatique d'un facteur appelée thrombine,
produit par un précurseur inactif de la protéine, plasmatique appelée
prothrombine. D'infimes quantités de thrombine peuvent être produites
continuellement par la prothrombine, mais cette thrombine est généralement
inactive ou détruite assez rapidement, de façon à ce que sa concentration dans
le sang ne s'élève pas suffisamment pour permettre la coagulation. Cependant,
lors de la rupture de cellules, de tissus ou de plaquettes, la formation de
thrombine augmente considérablement et sa concentration peut s'élever assez
pour provoquer la formation d'un caillot.
La séquence exacte des événements conduisant à la formation de
la thrombine 1ors de la coagulation fait actuellement l'objet d'études et de
débats nombreux. Cependant les chercheurs croient que la production de
thrombine à partir de la prothrombine nécessite un activateur de la prothrombine (facteur de
conversion de la prothrombine) La production de ce facteur de conversion
résulte de l'action d'un mécanisme extrinsèque déclenché lorsque les vaisseaux
sanguins sont coupés et que les tissus voisins sont endommagés, ou de l'action
d'un mécanisme intrinsèque se trouvant dans le sang lui même et déclenche
lorsque le revêtement interne des vaisseaux est endommagé.
NORMES UTILISEES AU LABORATOIR D’ANALYSE MEDICALES DU
CENTRE
MEDICAL DE NYANKUNDE
Protéines plasmatiques: 6 ‑ 8 g %
Albumines :3.2
– 4.5 g/dl
Fibrinogène :
200 – 400 mg/dl
Globulines
‑
Alpha : 0.40 ‑
0.98 g/100ml
‑
Béta : 0.56 ‑
1.06 g/100ml
‑ Gamma :
0.5 ‑ 1.6 q/dl
Glucose 60 ‑
120 mg/dl
Cholestérol> 150
‑ 250 mg/dl
Bilirubine (totale) : Adulte: 0.2 ‑
1.2 mg/dl
Enfant:
1.0 ‑ 12.omg/dl
Urée selon SIGMA : 7.18 mg/dl
Selon Bochringer
Mannheim GM 6H Diagnostic 10 ‑
50 mg/dl
Sodium 136
‑ 145 m Eq/1
Potassium: 3.5 ‑ 5 m Eq/1
Calcium 9
‑ 10.5 mg/dl
Fer 60
‑ 190 mg/dl
Chlorures 90
‑ 110 Eq/1
Examens |
Nouveau-né |
1-4ans |
10an |
Adulte |
% |
Erythrocytes |
5 – 6 X 106 |
4.4-5.2 X106 |
|
4-5.5 X 106 |
|
Plaquettes |
|
|
|
150,000 a 450,000/mm3 |
|
Leucocytes |
10,000 a 20,000/mm3 |
4,000 a 11,000/mm3 |
4,000 a 10,000/mm3 |
4,000 a 10,000/mm3 |
|
Neutrophiles |
.55-.65 |
.36-.48 |
.45-.55 |
.55-.70 |
60-70% |
Eosinophiles |
.02-.04 |
.02-.05 |
.02-.05 |
.02-.04 |
1-4% |
Basophiles |
0-.01 |
0-.01 |
0-.01 |
0-.01 |
0-1% |
Monocytes |
.03-.06 |
.03-.06 |
.03-.06 |
.03-.06 |
2-6% |
Lymphocytes |
.03-.35 |
.44-.54 |
.38-.45 |
.25-.35 |
20-30% |
CONFIGURATION EXTERIEURE DU COEUR
On décrit trois faces, trois bords, une base et un sommet.
Chacune des parties du cœur, cœur droit et cœur gauche, comprend un ventricule
et une oreillette, celle‑ci étant située au‑dessus et en arrière du
ventricule correspondant.
Le sommet
Le sommet ou pointe du cœur, répond au sommet de 1a pyramide
cardiaque. Il a un aspect rond et lisse. La pointe du cœur appartient en
totalité au ventricule gauche. Elle est bordée en dedans par une légère
échancrure qui correspond à sillon inter ventriculaire. La pointe du cœur bat
dans 1 cinquième espace intercostal gauche un peu en dedans de la ligne
mamelonnaire (mi- claviculaire). Un déplacement du point du cœur et une bonne
indication d’une augmentation du taille du cour.
CONFIGURATION INTERNE DU COEUR
Les cavités du cœur se distinguent en cavités droites et en
cavités gauches. Les cavités droites (oreillette et ventricule droits) sont
séparées des cavités gauches (oreillette et ventricule gauches) par les
cloisons interauriculaire et interventriculaire, de telle manière que le cœur
semble constitué par deux moitiés indépendantes, l’une droite, et 1’autre
gauche.
Cloison_interventriculaire
La cloison interventriculaire s'étend de la paroi antérieure à
la paroi inférieure du cœur et s'unit à ces parois en regard des sillons
interventriculaires antérieur et inférieur. Elle est triangulaire et s'étend de
la 'pointe à la base du cœur.
Elle comprend deux parties:
La partie musculaire, épaisse d'environ 1cm, va de là pointe
jusqu'à 8 mm de la base, c'est‑à‑dire de la cloison
interauriculaire.
La partie membraneuse qui prolonge la précédente est épaisse de
2mm.
Cloison interauriculaire
C’est une membrane mince qui sépare les deux oreillettes (Syn. :auricules
ou atria) un sillon inter auriculaire.
_Les ventricules
Caractères généraux:
Les ventricules sont deux cavités
pyramidales placées en avant des oreillettes, de part et d'autre de la cloison
interventriculaire. Le segment des ventricules répond au sommet du cœur. La
base de chacun d'eux est entièrement occupée par deux orifices circulaires:
L'un, auriculo‑ventrîculaire, met en communication l'oreillette avec le
ventricule. L'autre artériel, plus petit que le
précédent, fait communiquer le ventricule gauche avec l'aorte.
Les orifices auriculo‑ventriculaires
Ils sont munis de valvules (qui permet le passage du sang dans
un sens seulement) en forme d'entonnoir membraneux fixé au bord de l'orifice
auriculo‑ventriculaire. La face axiale des valvules est lisse, tandis que
la face pariétale est rendue inégale par les insertions des cordages tendineux.
Le bord libre des valvules est irrégulièrement dentelé.
Les orifices artériels, sont pourvus
chacun de trois valvules, les valvules sigmoïdes. Ces valvules sont des minces
replis membraneux qui limitent des poches en nid de pigeon insérées, sur la
paroi artérielle.
Ventricule droit
Sa forme est celle d'une pyramide triangulaire à trois faces.
Les parois, antérieure, inférieure et interne mesurent environ 0,5 cm
d'épaisseur. La base est occupée par l'orifice auriculo‑ventriculaire
droit, l'orifice de l'artère pulmonaire les valvules correspondantes.
L'orifice auriculo‑ventriculaîre
droit est d'autant séparé de
l'oreillette droite par la valvule tricuspide. Celle‑ci divisée par trois
valvules principales, répondant chacune à des parois du ventricule,
(antérieure, inférieure et interne).
L'orifice de l'artère pulmonaire ‑
Infundibulum
Prend naissance dans la région antéro‑supérieure
du ventricule droit. Cette région émet vers le haut un diverticule en forme
d'entonnoir tronqué qui se prolonge par l’artère pulmonaire. C'est l'infundibulum.
L'orifice pulmonaire est muni de trois
valvules sigmoïdes, une est antérieure, les deux autres, postérieures,, sont
l'une a droite, et l'autre à gauche.
Le ventricule gauche
Le ventricule gauche a la forme d'un cône légèrement aplati
transversalement. On lui reconnaît deux parois, externe et interne, toutes deux
fortement concaves. Leur épaisseur est moyenne de 1 cm. La base du ventricule
gauche est entièrement occupée par l'orifice auriculo‑ventriculaire
gauche l'orifice aortique et par les valvules annexées à ces orifices.
L'orifice auriculo‑ventriculaire
gauche est pourvu d'une
valvule appelée valvule mitrale. Cette valvule se compose de deux valvules
quadrilatères, l'une interne et l'autre externe. Elles sont toutes deux placées
plus longues et plus épaisses que la valvule de la tricuspide. Les deux valves
de la mitrale reçoivent leurs cordages tendineux de deux piliers: l'un
antérieur, l'autre postérieur.
L'orifice aortique est situé en avant et à droite de
l'orifice mitral, en arrière de l'orifice pulmonaire. Il comprend également
trois valvules sigmoïdes. A l'inverse des valvules, à l'orifice pulmonaire, on
trouve une valvule postérieure et une antérieure, droite et gauche.
Les oreillettes
Les oreillettes sont placées en arrière
des ventricules, de chaque côté de la cloison inter‑auriculaire. Elles
sont plus petites que les ventricules, leurs parois sont beaucoup plus minces.
Elles ne présentent pas de colonnes charnues premier ordre et celles de
deuxième ordre et de troisième ordre n'existent qu’en des zones très limitées
de leur surface.
L'oreillette droite a la forme d'un ovoïde irrégulier à six
parois. La paroi supérieure présente l'orifice de la veine cave supérieure. Cet orifice n'a pas de valvule. La paroi
de la veine cave inférieure est située à 1'union de la paroi inférieure avec la
paroi postérieure.
L'orifice du sinus coronaire (pour le retour du sang
coronaire) est situé en avant et en dedans sur l'orifice de la veine cave
inférieure.
La paroi postérieure est lisse.
L’oreillette gauche présente également six parois. L'auricule
gauche s'ouvre à l'union de la paroi externe et de la paroi antérieure. La
paroi postérieure présente les quatre orifices des veines pulmonaires: deux
droites et deux gauches.
Le cœur se compose:
1/‑ d'une
tunique musculaire épaisse, le myocarde,
2/‑ d'une
membrane qui revêt la face interne du myocarde, l'endocarde,
3/‑ enfin,
le cœur est entouré d’une enveloppe fibro‑séreuse, le péricarde.
Le cœur est un organe essentiellement musculaire dont les
fibres s'insèrent sur une charpente fibreuse, composée de quatre anneaux placés
autour des orifices musculo‑ventriculaires et système de commande.
Les muscles des ventricules forment deux systèmes superposés:
les fibres propres à chaque ventricule et les fibres communes aux deux. les
fibres des oreillettes se composent également des fibres propres et de fibres
communes formant un système plus compliqué.
L’endocarde est une membrane mince, lisse
qui recouvre toute la surface interne des oreillettes et des ventricules.
Lés vaisseaux du cœur
Les artères du cœur sont les artères coronaires gauche et
droite (on pense que leur configuration est comme un couronne sur les
ventricules). Elles naîtrent de l'aorte, immédiatement au‑dessus de la
partie moyenne de la valvule sigmoïde. La circulation sanguine de retour se
fait principalement par la grande veine coronaire qui commence vers la pointe
du cœur chemine dans le sillon interventriculaire antérieur où elle, se termine
par le sinus coronaire.
Les nerfs du cœur
Les nerfs du cœur viennent tous du plexus cardiaque qu s'étend
sur les faces antérieures et postérieures de la parti horizontale de la fosse
aortique. Le plexus cardiaque est formé de rameaux issus des nerfs
pneumogastriques et du sympathique.
Les lymphatiques
Le myocarde et l'endocarde sont drainés par un réseau
lymphatique sous‑péricardique qui est collecté à son tour par deux troncs
principaux, l'un gauche qui se termine dans ganglion pré‑carotidien.
La séreuse péricardique
Elle comprend, comme toute séreuse, un feuillet viscéral un
feuillet pariétal appliqué l'un contre l'autre et limita une cavité virtuelle,
la cavité péricardique. Les deux feuillets de la séreuse limitent une cavité
virtuelle dont les parois sont humectées par une très petite quantité^ sérosité
qui facilite le glissement des feuillets séreux l'une l'autre.
Sac fibreux péricardique
C'est une membrane fibreuse épaisse qui
double en dehors le feuillet pariétal de la séreuse jusqu'à la ligne de
réflexion péricardique.
Le système de commande ou cardio‑recteur
Il est composé de faisceaux musculaires et d'éléments nerveux
chargés d'assurer la propagation de la contraction du myocarde et la
coordination de la contraction des différentes parties du cœur. Ce système
comprend deux parties:
a/‑ faisceau ou nœud de Keith et Flack, ou nœud
sinusal qui commence dans la paroi de l’oreillette droite, sur le côté externe
de l'orifice de la veine cave supérieure. De là, il descend dans la paroi
auriculaire vers le nœud d'Aschoff‑Tawara du faisceau atrîo‑ventriculaire.
b/‑ Faisceau de His ou Faisceau atrio‑ventrlculaire.
Il relie la musculature des oreillettes à celle
des ventricules. Le faisceau de His naît par des fibres en éventail, dans la
paroi auriculaire, au voisinage du sinus coronaire. Puis les fibres se
réunissent en une masse compacte, ovoide, appelée nœud d'Aschoff‑Tawara ;
auquel fait suite le tronc du faisceau de His. Celui‑ci se dirige alors
vers la cloison interventriculaire où il se divise en deux faisceaux, l'un
droit, l'autre gauche qui se ramifient ensuite dans l'ensemble des ventricules
(Réseau de Purkinjé).
Fonctionnement du cœur
a) Le cycle cardiaque
Dans les conditions habituelles, le cœur se contracte de 70 à
80 fois par minute. Une activité musculaire intense peut doubler le rythme
cardiaque.
Le cycle du cœur comprend une période de contraction (Systole)
et une période de relâchement ou de repos (Diastole).
Le cycle complet du cœur dure environ 0,8 seconde. On peut y
distinguer les trois phases suivantes:
‑ Systole auriculaire : 0,1 seconde.
‑ Systole ventriculaire
: 0,3 s.
‑ Diastole :
0,4 s.
Ces temps d'arrêt suffisent au muscle cardiaque pour qu'il
puisse effectuer son travail sans jamais l'interrompre.
Le rythme cardiaque est commandé au niveau du cœur lui-même,
il y a donc auto‑excitation.
La systole est déclenchée au niveau d'un
centre situé au sommet de l'oreillette droite, le nœud sino‑auriculaire.
L'influx est alors conduit pax un tissu spécial, à travers la parai de
l'oreillette qui se contracte, jusqu'au sommet de la paroi interventriculaire
(Nœud atr1o‑ventriculaire. L'influx gagne ensuite la pointe des
ventricules par le faisceau de Hiss d'où Il se répand dans le myocarde. La
contraction des ventricules débute donc à la pointe du cœur et, de là, remonte
dans tout le myocarde.
En dehors de cette excitation spontanée rythme du cœur est
également soumis à l'action du système nerveux sympathique qui peut soit
l'accélérer, soit le ralentir.
Il peut arriver, par exemple à la suite du passage d'un
courant électrique dans le thorax, que les fibres du myocarde se contractent de
façon complètement désordonnée. Il y a fibrillation. Ces contractions sont
totalement inefficaces et la circulation sanguine s'arrête.
Les contractions du myocarde font apparaître, au niveau du
cœur, des variations de potentiel électrique de l'ordre de quelques millivolts.
Si des électrodes sont appliquées sur la peau des quatre membres et reliées à
un appareil sensible, il est possible d'enregistrer ces différences de
potentiel et d'obtenir un électrocardiogramme (ECG). L'examen du tracé de l’ECG
permet de déceler les anomalies éventuelles du fonctionnement cardiaque.
b) Le travail du cœur
Chaque contraction du ventricule gauche envoie entre 60 100 ml
de sang dans l'aorte, soit de 4 à 7 litres par minute.
On appelle Tension Artérielle, la pression qui règne dans les
artères de la grande circulation. Chez l'adulte, les valeurs moyennes sont: 12
à 14 cm Hg pendant la systole; 8 cm Hg pendant la diastole.
La tension sanguine est réglée de façon réflexe par
l'organisme, particulièrement par l'action d'une hormone fabriquée par les
reins, la rénine.
Chez les personnes âgées, il se produit facilement un
accroissement de la tension artérielle (Hypertension) par suite du durcissement
et de l'obstruction partielle des artères. L'hypertension peut provoquer une
attaque d'apoplexie, qui se traduit par une syncope accompagnée d'une paralysie
d'une partie plus ou moins importante du corps. Ceci est du à la rupture ou thrombose
d'une artère cérébrale, bloquant le fonctionnement d'une région du cerveau.
Le travail du cœur s'accompagne de "bruits" qui sont
précieux pour le contrôle rapide du fonctionnement du cœur par auscultation. Un
cycle cardiaque produit deux bruits séparés par un temps de silence:
Les bruits sont la fermeture des valvules, juste comme
l’ouverture d’une porte est silencieuse et sa fermeture bruyante. Voyant qu’il
y a 4 valvules les bruits sont souvent doublé ; ce qui sont représente par la
description “lub dub.”
Le premier bruit est sourd, il correspond au début de la
contraction ventriculaire avec la fermeture des valvules tricuspide et mitrale;
Le second bruit est plus bref et plus sonore il est causé par
la fermeture des valvules de l'artère pulmonaire et de l'aorte au début de la
diastole.
Lorsque les valvules ne se ferment pas
complètement ou lorsqu'elles sont devenues trop rigides, les bruits du cœur
s'accompagnent d'une sorte de sifflement grave ou "souffle". La
localisation d'un souffle relativement aux autres bruits du cœur permet de
déterminer approximativement la nature de l'anomalie qui affecte le
fonctionnement des valvules.
Ces vaisseaux le sang à toutes les parties du corps,
permettent de certaines substances entre le sang et finalement retournent le
sang au cœur. Les des vaisseaux et l'épaisseur de leurs parois varient, tout
comme leurs pressions internes.
Les artères sont de gros vaisseaux
transportant le sang du cœur. Les plus grosses artères se divisent en, artères
plus petites, puis en conduits encore plus petits, appelés artérioles et
finalement en fins capillaires. Les capillaires convergent vers de petits
vaisseaux, les veinules qui se déversent dans des conduits plus gros, appelés
veines. Les grosses veines retourne le sang aux oreillettes du cœur.
STRUCTURE GENERALE DU PAROI DES VAISSEAUX
SANGUINS
L'épaisseur de la paroi des divers vaisseaux
varie, d'une part selon la présence ou l'absence de l'une (ou plus) des couches tissulaires
fondamentales et, d'autre part l'épaisseur de chacune de ces couches ou
enveloppes. La tunique interne (tunique: enveloppe),ou intima est la couche la
plus profonde. Elle est formée d'une
couche d'épithélium pavimenteux appelée endothélium, en plus d'une couche de
tissu conjonctif et d'une membrane basale. L'endothélium est la seule couche
présente dans les vaisseaux de toutes dimensions et cette enveloppe est en
continuité avec l'endocarde. La média, ou tunique moyenne est souvent bien
développée et se compose d'un mélange de fibres (cellules) musculaires lisses
(disposées surtout circulairement et de fibres élastiques. La tunique externe,
l'adventice, est composé d'une couche relativement mince de fibres de collagène
disposées parallèlement au grand axe des
vaisseaux. Les parois des plus gros vaisseaux sont trop épais pour être
nourries par simple diffusion à partir du sang contenu dans la lumière des
conduits. C'est pourquoi la paroi de la tunique externe les vasa vasorum (
vaisseaux des vaisseaux); ces petits proviennent du vaisseau lui‑même ou
d'autres conduits à et fournissent une irrigation adéquate aux cellules de
tunique.
ARTERES
La composition de la paroi des artères varie, selon grosseur.
Artères élastiques.
Les trois tuniques forment la paroi des grosses artères telles
que le tronc pulmonaire... l'aorte et ses principales subdivisions. Les
caractéristiques les plus distinctives de ces artères sont :
1.une média très épaisse renfermant des fibres
musculaire lisses et beaucoup de fibres élastiques;
2.la présence d'une limitant élastique interne
entre l'intima et le média et la présence d'une limitant élastique externe
entre le média et l'adventice.
De telles artères s'appellent artères
élastiques, car elles peuvent s'étirer passivement à chaque systole et peuvent
reprendre leur diamètre initial pendant la diastole, aidant ainsi au maintien
de la pression dans les vaisseaux, entre chaque battement cardiaque.
Artères Musculaires :
Le média de la majorité des plus petites
artères montre une prédominance de fibres musculaires lisses avec de rares
fibres élastiques. De telles artères s’appellent artères musculaires ou artères
distributrices car elles distribuent le sang à travers tout le corps.
Les artérioles sont des artères dont le
diamètre est inférieur à 0,5 mm. Leur lumière est réduite et leur média,
relativement épaisse est riche en fibres lisses et très pauvre en tissus élastiques.
Les artérioles les plus petites, celles qui mènent au capillaires, perdent leur
limitant élastique externe et le média sont progressivement réduite à de rares
cellules musculaires lisses très dispersées.
Les artérioles jouent un rôle très
important dans la régulation du flux sanguin qui atteint les capillaires. Par
contraction des fibres lisses du média le calibre des artérioles diminue
(vasoconstriction) et réduit l’apport sanguin aux capillaires. Par relâchement
de ces mêmes fibres, leur lumière s'agrandit (vasodilatation) et augmente la
quantité de sang qui pénètre librement dans les capillaires.
Dans la plupart des tissus, le réseau des capillaires contient deux types de vaisseaux:
les canaux directs, qui relient directement les artérioles aux veinules et les
vrais capillaires qui naissent à partir des canaux directs, se ramifient et y
reviennent ensuite. Un anneau de fibres lisses appelé sphincter précapillaire,
entoure généralement chaque capillaire à son point d'origine sur le canal
direct. La contraction et le relâchement de ces sphincters favorisent la
régulation de l’écoulement sanguin dans les capillaires.
La paroi de capillaire est extrêmement
mince, ce qui fait des capillaires des lieux où se font des échanges de
matériaux entre le sang et le liquide interstitiel. La structure des
capillaires varie d'une partie du corps à une autre mais, en général un
capillaire est constitué d'une seule couche de cellules endothéliales entourées
de la fine membrane basale de l'intima. On n'y trouve ni média ni adventice et
une seule cellule endothéliale peut occuper toute la circonférence d'un
capillaire. Des fentes remplies d'eau séparent les cellules endothéliales
adjacentes. Dans certains capillaires, les cellules endothéliales comportent de
petites fenêtres ovales appelées fenestrations et généralement recouvertes d'un
très fin diaphragme. Même s’ils n'ont qu'environ 0,5 mm à 1 mm de long et 0,01
mm de diamètre, les capillaires sont si nombreux qu'on estime à environ 600 m2
leur superficie totale dans l’organisme, ce qui offre une surface importante
pour l’échange de matériaux.
VEINULES
La paroi interne des veinules qui font
suite aux capillaires est composée de l'endothélium de l'intima, recouvert
d'une couche de tissus fibreux. Les, veinules de plus fort calibre et les plus
éloignées des capillaires ont leur intima recouverte d'une mince média formé de
fibres musculaires lisses.
VEINES
Les veines reçoivent le sang des
veinules. Elles présentent 1es trois même tuniques que les artères. En général
le média des veines est plus mince et moins riche en fibres musculaires que le
média dés artères.
La tunique externe est pauvre en tissus élastiques et forme la
plus grande partie de la paroi; elle est de deux à trois fois plus épaisse que
la media. La lumière des veines est en générale plus grande que celle des
artères, qui les accompagnent. Par contre leur paroi est plus mince que celle
des artères. Comme dans des artères, la paroi des veines, est irriguée par
l'intermédiaire de petits vasa vasorum. Plusieurs veines possèdent des valves
permettant au sang de circuler vers le cœur, dans une seule direction. Ces
valves sont des replis de l'intima et une forme semblable à celle des valves semi‑lunaires
du cœur. Lorsque le sang de veines tend à être refoulé, les replis valves se
remplissent de sang et bloquent le conduit. Ces valves existent surtout dans
les veines, dés membres inférieurs, ou la circulation sanguine est favorisée
par la contraction des muscles entourant les veines. Donc le lever précoce après chirurgie aide le
retour du sang au cœur et prévoit la thrombophlébite.
En ce qui concerne les réseaux circulatoires artériel et
veineux on distingue la petite circulation et la grande circulation.
Dans la petite circulation les artères
conduisent aux poumons du sang veineux tandis que les veines ramènent au cœur
le sang artériel.
L’artère pulmonaire
Nous avons vu que l'artère pulmonaire a pour origine ventricule
droit. Arrivée sous la partie horizontale de 1a crosse de l’aorte elle se
bifurque en deux branches terminales: l’artère pulmonaire droite et l'artère
pulmonaire gauche.
On donne le nom de ligament artériel à un
cordon fibreux unissant l'artère pulmonaire
à la crosse de l'aorte. Il naÎt soit de l'angle de bifurcation des deux artères
pulmonaires soit, le plus souvent, de l'artère pulmonaire gauche. Ce ligament
provient de l'atrophie du canal artériel qui fait communiquer chez le fœtus
l'artère pulmonaire avec l'aorte.
Les veines pulmonaires
Les veines pulmonaires naissent dès veinules qui s'échappent
le réseau capillaire des alvéoles pulmonaires où le sang s'est artérialisé.
Ces veinules se réunissent en veines de plus en plus volumineuses
jusqu'à former, au hile pulmonaire les quatre veines pulmonaires, deux droites
et deux gauches, une supérieure et une inférieure de chaque côté qui débouchent
dans l'oreillette gauche.
Circulation artérielle.
Aorte
L'aorte est le tronc d'origine de toutes
les artères de corps. On distingue trois segments:
La crosse de l'aorte, l'aorte thoracique descendante, l'aorte
abdominale.
Système de la veine Cave
La veine cave supérieur est le tronc collecteur des veines de
la partie sus diaphragmatique du corps.
La veine cave inférieur est le tronc collecteur des veines de
la partie sous diaphragmatique du corps.
(Le système de la veine porte est le tronc qui conduit au foie
le sang veineux de toutes les parties sous diaphragmatique du tube digestif, de
la rate et du pancréas. Ce système
commence et se termine par un réseau capillaire d’où vienne son nom
« porte »)
Le système lymphatique se compose d'une part des ganglions lymphatiques
et d'autre part des vaisseaux qui amènent la lymphe aux premiers relais
ganglionnaires, ou bien connectent entre eux les divers groupes lymphatiques
ganglionnaires, ou bien enfin ramènent la lymphe au sang veineux (troncs
collecteurs lymphatiques terminaux).
Lymphatiques des membres..
Le groupe ganglionnaire principal est situé à la racine du
membre, dans la région axillaire. Ce groupe collecte d'une part la lymphe
recueillie sur les parois de l'aisselle et du thorax (chaînes mammaires externe
et interne) et d'autre part elle recueille la lymphe provenant des ganglions
superficiels et sus‑épitrochléens qui siègent au‑dessus de l'épi
trochlée et des ganglions profonds formant les groupes cubitaux, radiaux,
interosseux antérieurs et interosseux postérieurs.
Membre inférieur.
Des groupes ganglionnaires principaux du membre inférieur sont
de bas en haut les ganglions poplités et les ganglions inguinaux.
Les ganglions inguinaux se divisent en ganglions superficiels
et profonds. Les ganglions superficiels, au nombre de 4 à 20 sont situés dans
le triangle de scarpa. Les ganglions profonds' (2 ou 3) sont sous‑aponévrotîques.
Ces groupes ganglionnaires recueillent la lymphe de la
totalité du membre inférieur et de la fesse ainsi que de la partie sous ombilicale
de la paroi abdominale, du scrotum et de la verge, des grandes lèvres et
petites lèvres.
Les vaisseaux efférents des ganglions inguinaux se rendent aux
groupes ganglionnaires iliaques externes.
LYMPHATIQUES DE LA TETE ET DU COU
Lés ganglions de la tête et du cou se
répartissent en cinq groupes:
1/‑Le cercle ganglionnaire
péricervical qui comprend lui‑même plusieurs
groupes (groupes occipital, mastoïdien, parotidien, sous‑maxillaire,
facial et sous‑mental)
2/‑Chaîne Jugulaire antérieure qui
suit la veine jugulaire antérieure.
3/‑Chaîne Jugulaire externe qui
suit la veine jugulaire externe.
4/‑Les groupes latéraux profonds
du cou qui sont constitués par la chaîne jugulaire interne, la chaîne
cervicale transverse.
5/- Groupe cervical profond
juxta-viscéral.
Ganglions lymphatiques
Les ganglions lymphatiques sont extrêmement importants car
c'est dans leurs tissus que se livrent et se gagnent de nombreuses batailles.
Les particules infectieuses ou étrangères qui pénètrent dans le sang par suite
d'une maladie ou d'une blessure, par inspiration ou par ingestion, entrent dans
les capillaires lymphatiques qui se trouvent partout et sont amenées aux
ganglions. Elles y sont conduites vers le champ de bataille où les agents
défenseurs de l'organisme les attendent. C'est dans les ganglions que résident
les nombreuses cellules réticulo‑endothéliales phagocytaires. Ces
cellules attaquent et digèrent les bactéries et absorbent et retiennent les
particules étrangères. Les ganglions lymphatiques ont une taille qui va d'une
tête d'épingle à un gros haricot.
Structure
Les vaisseaux
lymphatiques entrent dans un ganglion par plusieurs points de sa périphérie
comme des vaisseaux afférents. Après avoir été filtrée à travers les espaces
sinusoïdes, la lymphe sort habituellement par un seul canal efférent situé au
hile du ganglion. Au cours de son passage, la lymphe perd peu, ou pas du tout,
de son volume, mais elle emporte les lymphocytes (une forme de globules blancs)
qui naissent dans les ganglions lymphatiques, tout comme le sang emporte ceux
qui se forment dans la rate. Des vaisseaux efférents s'unissent pour former les
troncs lymphatiques qui ramènent la lymphe dans le courant sanguin veineux,
comme nous l'avons déjà indiqué.
Le gonflement et la sensibilité des ganglions de l'aisselle
lors d'une infection digitale sont des preuves évidentes de l'augmentation de
l'activité de ces ganglions, lorsqu'ils luttent pour empêcher l'entrée des
bactéries et des toxines dans le courant sanguin. De même, les gros ganglions
lymphatiques dans le pédicule de chaque poumon sont souvent transformés en
masses noires de charbon granuleux chez les habitants des villes.
Canal thoracique et citerne de Pecquet
La lymphe collectée par les capillaires, lymphatiques des villosités
intestinales porte le nom de chyle. L'apparence laiteuse du chyle après un
repas est due aux graisses émulsionnées qu'il contient. Les vaisseaux
lymphatiques issus de ces villosités se vident par des troncs intestinaux dans
un réservoir nommé le citerne de Pecquet (Cisterna Chyli). C'est de son
extrémité supérieure que part le canal thoracique (Ductus Thoracicus).
Le canal thoracique, blanchâtre, a des parois minces et se
trouve sur le bord droit des corps des dernières vertèbres dorsales entre
l'aorte thoracique descendante et la veine azygos. Au niveau de la face
postérieure de la crosse de l'aorte, c'est‑à‑dire au niveau de la
cinquième vertèbre dorsale, il se dirige obliquement vers le côté gauche
derrière l'œsophage. Il continue à monter, situé sur la gauche de l'œsophage et,
à la racine du cou, il se recourbe vers l'extérieur derrière la gaine de
l'artère carotide gauche pour atteindre la veine brachio‑céphalique
gauche.
Comme les cancers et les infections se disséminent par
l'intermédiaire des vaisseaux lymphatiques, il importe, pendant les études
cliniques, de connaître les voies par lesquelles s'effectue le drainage de
certains organes et de certaines régions.
La peau se compose de deux couches
principales: une couche
Superficielle de cellules épithéliales,
l’épiderme et une couche profonde de tissu conjonctif dense non orienté, le
derme.
Le derme se relie au fascia sous‑jacent
des muscles à l'aide d'une couche de tissu conjonctif lâche, l’hypoderme ou
tissu sous‑cutané. A plusieurs endroits de la graisse se dépose dans ce
tissu conjonctif et forme du tissu adipeux. L'hypoderme, qui relie la peau au
fascia sous‑jacent des muscles, est lâche pour permettre à ceux‑ci
de se contracter sans qu'elle soit tendue. Aux quelques endroits sans muscles
sous‑jacents, il y a peu d'hypoderme. Ainsi sur le devant du tibia, la
peau se relie directement à la membrane (périoste) qui recouvre l'os.
EPIDERME
La couche superficielle de la peau s'appelle
l'épiderme. L'épiderme se forme à partir de l'ectoderme de l'embryon. A la
naissance, il se compose de plusieurs couches de cellules squameuses formant le
tissu épithélial pavimenteux stratifié. Il est généralement mince, ne dépassant
pas 0,12 mm d’épaisseur sur la plupart des parties de l'organisme. Sur les
surfaces soumises à des frictions ou à des pressions constantes, comme la
plante des pieds et la paume des mains, il est plus épais. Une friction
continue au même endroit peut conduire à la formation de callosités (cors,
durillons, oignons).
Sur une section de peau épaisse on peut identifier cinq
couches ou strates; elles sont, de l’extérieur vers l'intérieur le stratum
corneum, le stratum lucidum, le stratum granulosum le stratum de Malpighi et le
stratum germinativum. Sur les parties de l'organisme où la peau est mince, on
trouve généralement deux couches le stratum corneum et le stratum germinativum.
Stratum corneum (couche cornee)
Le stratum corneum (cornu = corne) se compose de cellules
mortes, plates et entassées dont le cytoplasme est remplacé par une protéine
fibreuse, la kératine. Ces cellules appelées cellules kératinisées, jouent un
rôle de protection contre l'invasion de substances et de microorganismes du
milieu extérieur et réduisent la perte d'eau de l'organisme. Les cellules des
couches superficielles du stratum corneum (couche cornée) se détachent
continuellement de la surface en raison de frottement, comme celui causé par
1es vêtements. Cependant elles sont constamment remplacées par nouvelles
cellules venant des couches profondes de l’épiderme.
Stratum lucidum (couche claire)
Le stratum lucidum (lux: clarté) se situe
sous la cornée. Il résulte de l'entassement de plusieurs rangées de cellules
aplaties et mortes. La plupart de ces cellules n'ont pas de contour défini et
elles ont perdu leurs inclusions cytoplasmiques, à l'exception des fibrilles de
kératine et quelques gouttelettes d'éleidine. L'éleidine se transforme en
kératine au fur et à mesure que les cellules du stratum lucidum deviennent des
cellules du stratum corneum.
Stratum granulosum (couche granuleuse)
En général, le stratum granulosum
(granulosum: grain) présent trois couches de cellules aplaties. Le nom donné à
cette couche de cellules s'explique par la présence de granules de
kératohyaline (précurseur de l'éleidine) dans leur cytoplasme. Au fur et à
mesure de leur croissance, les granules de kératohyaline causent la
désintégration du noyau des cellules, entraînant ainsi la mort des cellules de
la couche superficielle du stratum granulosum.
Stratum de Malpighi ou couche a épines
la couche superficielle du stratum
germinativum est parfois appelée stratum spinosum (spina: épine), ou couche de
cellules a épines. Cette apparence épineuse était décrit premièrement par le Dr
Malpighi. Donc les muqueuse qui
contienne cette stratum spinosum sont parfois appelés les muqueuses
malpighiennes. Les cellules sont trapu et séparées l’une d’autre par les épines
sur la membrane cellulaire.
Stratum germinativum ou couche basale
Le stratum germinativum (germen: germe)
est la couche la plus profonde de l'épiderme; elle repose sur le derme. Les
cellules stratum germinativum sont liées les unes aux autres par des desmogomes
et contiennent des faisceaux de fibrilles, appelés tonofibrilles, dans leur
cytoplasme. Les cellules cylindriques de la couche basale profonde (stratum
basale) sont le lieu de la majorité des mitoses qui assurent le renouvellement
des cellules des autres strates de l'épiderme. Au‑dessus de la couche
basale les cellules tendent à s’aplatir et à prendre une forme polyédrique avec
des prolongements cytoplasmiques qui relient aux cellules adjacentes. A cause
de l'aspect de ses cellules,
NUTRITION DE LA PEAU
L'absence de vaisseaux sanguins dans
l’épiderme oblige 1es cellules à se nourrir par diffusion à partir des
capillaires sanguins du derme. Ce mode de nutrition est suffisant pour 1es
cellules situées près du derme. Cependant, les mitoses successives dans le stratum
germinativum repoussent les cellules vers la surface de, sorte que celles‑ci
meurent. Alors, le cytoplasme est
graduellement remplacé par de la kératine caractéristique des cellules de la
couche.
COULEUR DE LA PEAU
La couleur de la peau dépend principalement de trois facteurs.
1) La présence et la distribution de la mélanine, pigment noix
produit par les mélanocytes, seraient les facteurs les plus importants. Les
mélanocytes transfèrent la mélanine aux cellules du stratum germinativum. Les
gens de race noire possèdent beaucoup de mélanine dans toutes les, couches de
l'épiderme alors que les gens de race blanche ont peu de mélanine dans
l'épiderme, sauf dans certaines régions du corps, telles que les mamelons.
L'albinos ne peut synthétiser la mélanine. Cette lacune est héréditaire et
s'observe quelle que soit la race de l'individu.
2) La présence dans l'épiderme d'un pigment jaune le carotène,
dont la quantité est relativement constante chez tous les individus, influence
également la coloration de la peau.
3) Un changement dans le taux d’hémoglobine ou dans la
quantité d’oxygène transporté par le sang dans les capillaires du derme
entraîne des modifications importantes de la couleur de la peau. Ainsi, la
rougeur de la peau est causée par un afflux sanguin dans les capillaires du
derme, tandis que la cyanose,
caractérisée par une teinte bleutée de la peau, résulte d'une diminution
de la quantité d’oxygène transporté par le sang.
Le derme ou chorion est formé de tissu conjonctif dense non
orienté, renfermant de nombreuses fibres de collagène et quelques fibres de
réticuline élastiques. Contrairement à l'épiderme qui provient de l'ectoderme
embryonnaire, il se développe à partir du mésoderme, comme les os et les
muscles. Il renferme des vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerfs, des
glandes spécialisées et des récepteurs sensitifs. Il se compose de deux couches
indistinctes, la couche papillaire et la couche réticulaire.
Couche papillaire
La couche papillaire externe assure un lien étroit avec la
couche basale du stratum germinativum, en raison de ses nombreuses papilles ou
projections qui se dirigent vers l'épiderme. Sur la paume des mains et sur la
plante des pieds, les papilles prennent la forme de crêtes parallèles
circulaires; cette forme est caractéristique des empreintes digitales (ou
dermatoglyphes) et plantaires qui sont unique a chaque individu. Plusieurs
papilles contiennent des anses capillaires, d'autres contiennent des récepteurs
sensitifs.
Couche réticulaire
La couche réticulaire profonde du derme se compose d'amas de
fibres de collagène orienté dans toutes les directions (c'est à dire qu'ils
forment un réseau enchevêtré). Ces fibres sont en continuité avec celles du
tissu sous‑cutané ou hypoderme (hypo = au‑dessous).
HYPODERNE
L'hypoderme ne fait pas partie de la peau. Il est important,
car il relie la peau aux structures sous‑jacentes. Il est constitue de
tissu conjonctif lâche comportant souvent des cellule adipeuses entre ses fibres.
On appelle aussi ce tissu, le tissu sous‑cutané ou le fascia superficiel.
Dans certaines régions de l'organisme, comme sur l'abdomen et les fesses,
l'accumulation des cellules adipeuses dans le tissu sous‑cutané devienne
parfois excessive.
Les glandes, cutanées les plus répandues sont les glande
sudoripares et les glandes sébacées. Certaines glandes son spécialisées: les
glandes mammaires, les glandes cérumineuses du conduit auditif externe, les
glandes de Meibomius et les glande ciliaires des paupières supérieures. Les
glandes cutanées se développent à partir d'invaginations de l'ectoderme. Ces
invaginations se transforment en tubes évidés; elles croissent et se prolongent
dans le derme pour former les glandes cutanées.
Glandes sudoripares
Les glandes sudoripares (sudor = sueur)
sont réparties sur presque toute la surface
de l'organisme. Elles sont absentes des lèvres des mamelons et de certaines
parties de la peau des organes génitaux. Les glandes sudoripares typiques sont
des glandes tubuleuses simples, enroulées dans le derme; ce sont des glandes
mérocrines ne c’est‑à‑dire des glandes qui libèrent seulement leur
produits de sécrétion. Lorsqu'elles sont stimulées par les fibreux du système
nerveux sympathique elles sécrètent une solution aqueuse de chlorure de sodium
(NaCl) comportant des traces d'urée, de sulfates et de phosphates. La
production de sueur dépend de facteurs tels que la température et l'humidité
ambiantes, l'activité musculaire et diverses situations entraînant un stress.
Glandes sébacées
La majorité des glandes sébacées se développent à partir
follicules pileux dans lesquels elles libèrent leur sécrétion lipides, qui
longe les follicules pileux pour atteindre la surface de la peau. Le sébum sert
à huiler la peau et les poils, les empêchant de se dessécher; Il contient aussi
des substances toxiques pour certaines bactéries. Les glandes sébacées
stimulées par les hormones sexuelles (surtout la testostérone) sont particulièrement
actives durant l'adolescence. Si les sécrétions accumulent dans le conduit de
la glande, il se forme un bouton. Si, en plus, le sébum s'oxyde, il noircit et
produit un point noir (comédon). Les glandes sébacées sont absentes de la
plupart régions sans pilosité, comme la paume des mains et la plante des pieds.
Cependant quelques régions sans pilosité, comme les lèvres, le gland du pénis
et les petites lèvres de la vulve ont des glandes sébacées qui déversent leur
sécrétion directement à 1a surface de la peau.
Sur le plan fonctionnel les glandes sébacées sont des glandes
holocrines, c'est‑à‑dire qu'elles libèrent leurs produits de
sécrétion et tout le contenu cellulaire. Sur le plan anatomique la majorité
d'entre elles sont des glandes alvéolaires simples bien que quelques-unes
glandes alvéolaires composées, comme les glandes de Meibomius des paupières
supérieures.
POILS
Bien que les poils soient évidents sur la
tête les aisselles et la région pubienne, ils sont aussi présents, quoique
moins visibles, sur presque sur toute la surface de l’organisme. Les seuls
endroits sans pilosité sont les lèvres, la paume des mains, la plante des
pieds, les mamelons et les parties génitales externes. La croissance du poil
est assurée par les mitoses des cellules épidermiques situées à la base du
follicule pileux. Les follicules qui sont des invaginations de l'épiderme dans
le derme, comprenant deux couches: la gaine épithéliale interne responsable de
la formation du poil est une continuation de stratum germinativum de
l'épiderme; la gaine épithéliale externe est composée de tissu conjonctif
provenant du derme. La projection de cellules dermiques dans la base du
follicule forme la papille dermique. Les nombreux capillaires de la papille
assurent la nutrition des cellules du follicule dont les mitoses répétées
permettent la croissance des poils. Le contenu d'une ou de plusieurs glandes
sébacées se déverse dans chaque follicule pileux pour garder le poil soyeux.
Le poil est essentiellement fait de cellules kératinisées disposées
en colonnes. La racine du poil loge dans le follicule pileux, tandis que la
tige en est la partie visible à la surface de la peau. De l'intérieur vers
l'extérieur, le poil se divise en trois couches:
1.La médulla, composée de cellules kératinisées espacées les
unes des autres.
2.Le cortex formé de cellules kératinisées aplaties renfermant
le pigment responsable de la couleur du
poil;
3.La cuticule, faite de cellules fortement kératinisées et
dures.
Les follicules pileux et les poils
forment généralement un angle oblique par rapport à la surface de la peau. Le
muscle arrecteur du poil est un muscle lisse fixé, d'une part à 1a couche
externe de tissu conjonctif du follicule pileux et d’autre part a la couche
papillaire du derme. La contraction de ce muscle abaisse le point d'insertion
du poil obligeant ce dernier à se redresser. En se redressant chaque poil fait
saillir la peau adjacente, l'ensemble de ces renflements de peau constitue la
"chair de poule »; il s'agit d'une réponse au froid ou à une
situation suscitant la peur. Chez les animaux a fourrure, le redressement des
poils emprisonne une couche d’air a la surface
de la peau, assurant ainsi une meilleure protection contre 1a
déperdition calorifique. Chez l'homme cette fonction est de peu d'importance,
étant donné son faible pilosité.
ONGLES
Sur la surface dorsale des phalanges distales des doigts et
des orteils, les deux couches externes de l’épiderme, le stratum corneum et le
stratum lucidum, sont très kératinisées et forment les ongles. Le lit de
l'ongle est formé par le stratum germinativum de l’épiderme. La lunule (luna:
lune) est une zone blanchâtre sous la partie proximale de l'ongle, où le
stratum germinativum est plus épais. C'est à partir du stratum germinativum
plus épaisse, la matrice, que la croissance de l'ongle se produit grâce à des
mitoses et à un processus de kératinisation. Sur la partie proximale de
l'ongle, un étroit repli de l’épiderme recouvre la surface libre, formant
1’epanchium (cuticule). Sous le bout de l'ongle, le stratum corneum devient
plus épais et, porte le nom de hyponychium. Le réseau de capillaires, situé
dans le derme sous l'ongle est responsable de sa coloration rosée.
FONCTIONS
DU SYSTEME TEGUMENTAIRE :
Les fonctions du système tégumentaire peuvent être classées en
plusieurs catégories :
Protection :
La peau constitue une barrière physique contre l'invasion des
microorganismes et de diverses substances étrangères (y compris l'eau). Elle
protège aussi contre les rayons ultraviolets et réduits la perte d’eau dans le
milieu ambiant. Un mince film de liquide' acide (pH de 4 à 6,8) recouvre la
peau et joue un rôle antiseptique et bactériostatique qui retarde la croissance
des microorganismes. En réponse à un traumatisme répété, le stratum corneum de
l'épiderme s'épaissit et forme dans les cas extrêmes, des callosités.
Thermorégulation
Lorsque la température ambiante est élevée, ou pendant une
activité musculaire intense, la température de l'organisme reste presque
normale, car la déperdition calorifique est facilitée de deux façons. D'une
part, la dilatation des artérioles du derme amène un plus grand volume sanguin
a la surface de l'organisme, de sorte que plus de chaleur interne passe, par
rayonnement au milieu ambiant. D'autre part, l'augmentation de l'activité
sécrétrice des glandes sudoripares, suivie de l'évaporation de la sueur,
facilite le refroidissement de la peau. Dans la situation opposée, le corps
conserve sa chaleur par la contraction des artérioles du derme ce qui diminue
le volume sanguin et par la réduction de l'activité sécrétrice des glandes
sudoripares.
Excrétion
En plus de son effet refroidisseur, la sécrétion des glandes
sudoripares joue, jusqu'à un certain point,, un rôle excréteur. En effet, de
petites quantités de déchets azotés et de chlorure de sodium contenu dans la
sueur sont excrétées à la surface de là peau. Le volume et la composition de la
sueur varient selon les besoins de l’organisme.
Sensation
Les terminaisons nerveuses et les récepteurs sensitifs
présents dans la peau recueillent des informations sur le milieu extérieur. Des
stimuli, comme des variations de température, un toucher, une pression, ou un
choc douloureux, excitent des récepteurs sensitifs. Ceux‑ci transmettent
alors un message au système nerveux central qui décide de la réaction
appropriée. Cette action peut être simple et automatique, comme le retrait de
la main d'une situation présentant un danger, ou elle peut être plus complexe,
comme la décision de s'habiller plus chaudement en raison d'un changement de
température.
Production de Vitamine D
Sous l'action de soleil ou des rayons ultraviolets, un des
stérols (le 7‑déhydrochelestérol) de la peau est modifiée en vitamine D3
(cholécalciférol.). La vitamine D3 facilite l'absorption du calcium et du
phosphate des aliments ingérés et diminue l'excrétion de phosphate par les
reins. Elle joue donc un rôle important dans le maintien d'une concentration
optimale de ces substances qui s'avèrent nécessaires a la croissance des os et
à leur réparation à la suite d'une fracture.
La peau accomplit donc différentes fonctions,
protection du corps, thermorégulation, excrétion, sensation et production de
vitamine D, de sorte qu'elle joue un rôle important dans le maintien de
l'homéostasie de l'organisme et de l'activité normale des cellules. Quand ces fonctions importantes sont perdu
lors d’une brûlure de la peau les résultats puissent être létal.
Pour réaliser leurs activités métaboliques dans des conditions
aérobiques les cellules de l'organisme ont besoin d’un apport constant en
oxygène et d'une élimination adéquate du dioxyde de carbone. De plus le système
respiratoire rend possible la parole. Nous pouvons parler chanter et rire grâce
aux variations de tensions produites dans les cordes vocales lorsque l'air
expulse les fait vibrer ; et grace a l'articulation donne par la bouche la
langue etc.
La respiration est un processus intégré mais, à des fins
d'analyse, on peut la diviser en cinq étapes : (1) mouvement de l’air
entrant dans les poumons et en sortant;(2) échanges d'oxygène et de dioxyde de
carbone entre l'air des poumons et le sang des capillaires pulmonaires;
(3)transport de l'oxygène et du dioxyde de carbone dans tout l'organisme par le
sang ; (4) échanges d'oxygène et de dioxyde de carbone entre 1e sang,1e
liquide interstitiel et les cellules ; (5) l’ utilisation de l'oxygène, et
production de dioxyde de carbone par des processus métaboliques dans les
cellules.
L’échange d'oxygène et de dioxyde de
carbone entre 1’air et le sang se fait dans les poumons. Pour atteindre les
sites d'échange dans les poumons, l'air doit suivre une série de conduits qui
se ramifient un peu à la manière des branches d’un arbre. L'air entre par le
nez ou par la bouche; il passe dans le pharynx; il est a1ors transporté
jusqu'aux poumons par la trachée qui fournit à chaque poumon, une ramification,
appelée bronche. Dans le poumon, la bronche se divise plusieurs fois en tubules
de plus en plus petits, les bronchioles. Cellés‑ci se terminent par de
petits sacs, appelés alvéoles, où ont lieu, les échanges gazeux.
L'air, entre dans le système respiratoire
par les narines (orifices externes) pour se rendre jusqu'au vestibule des
fosses nasales. La fosse nasale est divisée, en deux compartiments, le
compartiment gauche et le compartiment droit, par une cloison nasale médiane.
Cette cloison est constituée par la lame perpendiculaire de l’ethmoïde et par
le vomer. Ces deux en sont joints ensemble par le cartilage de la cloison. Une
déviation de cette cloison peut nuire au libre passage de l’air dans la fosse
nasale, elle peut toutefois être corrigée par chirurgie.
Le plafond de la fosse nasale est formé
par la lame criblée de l’ethmoïde. La paroi latérale irrégulière est formée par
les cornet supérieur, moyen et inférieur. Sous les replis formes par ces
cornets se trouvent les espaces appelés méat supérieur, méat moyen méat
inférieur. Le plancher de la fosse nasale avant d'une partie osseuse, le palais
dur (voûte du palais) et en arrière, d'une cloison membraneuse, la voile du palais
ou le palais mou. Le palais sépare la fosse nasale de la cavité buccale. Les
fosses nasales s’ouvrent à l’arrière, dans le nasopharynx par deux ouvertures,
les choanes.
Les sinus de la face sont des espaces
remplis d'air situé à l’intérieur même de l'os frontal, du maxillaire, de
1’ethmoide et du sphénoïde. Les canaux lacrymo-nasaux qui servent à éliminer le
surplus liquide (larmes) de la surface des yeux se déversent dans la fosse
nasale.
Ces parois tapissées, par une muqueuse la
muqueuse pituitaire qui en haut comprend la muqueuse olfactive : rôle de
perception des odeurs. La role de la muqueuse respiratoire est de réchauffer et
d’humidifier l’air respire et de le débarrasser des impuretés grâce à des cils
vibratiles. La surface de la muqueuse est elle-même constituée par une couche
de cellules épithéliales ciliées dont les cils font saillie dans la couche de
mucus; ces cils battent en direction du pharynx, chassant ainsi lentement le
mucus et les particules qu'il contient en direction de la gorge où ils sont déglutis.
Ce mécanisme de filtration de l'air est très efficace car il est très rare que
des particules de taille supérieure à 3 à 5 microns parviennent dans les voies
respiratoires intérieures après avoir traversé le nez.
a) Structure
Le pharynx est un tube servant aussi bien
au système digestif qu'au système respiratoire. Il communique avec la cavité
nasale (par les choanes), la bouche (par le gosier), l'oreille moyenne (par les
trompes d'Eustache), la larynx (par la glotte) et l'œsophage. Le pharynx est
une structure musculaire tapissée par une membrane muqueuse; cette muqueuse est
en continuité avec les membranes des autres structures avec lesquelles le
pharynx communique. Le pharynx se divise en trois parties: le nasopharynx
l’oropharynx et le laryngo‑pharynx.
Nasopharynx
Le nasopharynx se situe immédiatement en
arrière de la cavité nasale et en est le prolongement par les choanes. La
muqueuse du nasopharynx, tout comme celle de la cavité nasale, se compose d'un
épithélium cylindrique pseudo stratifié. Les trompes d'Eustache, qui relient le
nasopharynx à l'oreille moyennes débouchent dans les parois latérales du
nasopharynx. Les masses de tissu lymphoïde sur la paroi postérieure sont
appelées amygdales pharyngiennes. Lorsque les amygdales s'hypertrophient
(augmentent en volume) à la suite d'une infection, par exemple, elles sont
appelées végétations adénoïdes. Cette hypertrophie peut devenir chronique,
interférer avec la respiration nasale et ne permettre qu'une respiration
buccale. Le palais mou et la luette forment le plancher du nasopharynx.
Oropharynx
L'oropharynx est un prolongement du nasopharynx qui n'étend du
palais mou jusqu'au début du laryngopharynx. Il communique avec la bouche par
le gosier. Il reçoit donc de la nourriture de la bouche, et de l'air du
nasopharynx.
Durant un exercice, l'air peut pénétrer l'oropharynx à partir
de la bouche, ce qui accroît la ventilation pulmonaire. La muqueuse recouvrant
sa surface interne est un épithélium pavimenteux stratifié comme celui présent
dans la bouche et le long du tractus digestif supérieur. Sur ses parois
latérales, se trouvent les deux amygdales palatines. Il existe aussi des
amygdales linguales; celles‑ci sont enfouies, sous forme d'agrégats à la
base de la langue. Les amygdales pharyngiennes, palatines et linguales sont
formées de tissu lymphoïde et font partie du système immunitaire de
l'organisme.
Laryngopharynx
Le laryngopharynx s'étend de
1’oropharynx(au-dessus du larynx) jusqu’à 1'oesophage. Comme l'oropharynx, le
laryngopharynx sert de voie de passage à la nourriture et l'air; il est par
conséquent recouvert d'un épithélium pavimenteux stratifié.
Le pharynx se divise en trachée et en
œsophage. C’est à ce niveau que 1es aliments sont sépares de 1’air, l’air
passant dans la trachée a1ors que les aliments passent dans 1’oesaphage.Cette
séparation des a1iment et de 1'air est contrôlée par des réflexes nerveux
locaux. Chaque fois que les aliments entrent en contact avec la surface du
pharynx, les cordes vocales se collent l'une contre l'autre et l’épiglotte
bouche automatiquement l'ouverture de la trachée, ce qui permet aux aliments de
descendre dans l'œsophage. Le pharynx joue un rôle important dans la phonation.
Le larynx est en même temps qu'une,
partie du conduit aérifère l’organe essentiel de la phonation. Il pressente des
caractères particuliers en rapport avec cette fonction; il se compose de pièces
cartilagineuses multiples, mobiles, entre lesquelles sont tondus des replis
membraneux, les cordes vocales; celles‑ci, en, vibrant sous l’action de
l’air expiré, produisent le son laryngien.
a/‑ Situation
Chez l'homme adulte, l'extrémité inférieure du larynx répond
au bord inférieur de la sixième vertèbre cervicale. Le larynx forme, à la
surface antérieure du cou une proéminence appelée pomme d'Adam.
b/‑ Dimensions.
Les dimensions du 'larynx varient suivant l’age, le sexe et
les individus. Le volume du larynx, plus grand chez l'homme que chez la femme,
s'accroît faiblement jusqu'à la puberté.
c/- Constitution anatomique du 1arynx
1e Cartilages du larynx
Les cartilages du larynx sont normalement au nombre de onze.
Trois sont impairs ou médians; ce sont les cartilages cricoïdes, thyroïde et
epiglottique; quatre sont pairs ou latéraux, ce sont les cartilages
aryténoïdes,(moins importants les carti1ages de Santorini, les cartilages de
Morgagni et les cartilages sésamoïdes antérieurs).
2e Articulations et ligaments
du larynx
Il y a les articulations entre plusieurs
cartilages les ligaments hors de ces articulations et les membranes qui relient
les cartilages pour qu’ils forment un tube solide.
3. Muscles du larynx
Les muscles du larynx sont de deux
sortes : 1es uns appelés muscles extrinsèques vont du larynx aux organes
voisins, les autres appelés muscles intrinsèques du larynx appartiennent
au larynx en totalité.
4 Muqueuse du larynx
La muqueuse recouvrant
l'épiglotte est un épithélium pavimenteux stratifié. L’autre portion du larynx
est recouverte d'un épithélium cycindrique pseudo stratifié et cilié. La
muqueuse montre deux paires de replis horizontaux. Les replis supérieurs sont
appelés bandes ventriculaires ou fausses cordes vocales; les replis inférieurs
forment les vraies cordes vocales. La glotte, ouverture située entre les vraies
cordes vocales permet l'entrée de 1’air dans le larynx. Lorsque les muscles du
larynx se contractent, les cartilages, aryténoïdes subissent une rotation, ce
qui étire les cordes vocales et rétrécit la glotte. L'air, lors de son passage
par la glotte fait vibrer les cordes vocales et produit un son. La fréquence
des vibrations et, par conséquent, la tonalité du son produit, dépendent de la
tension des cordes vocales.
La muqueuse recouvrant les cordes vocales peut devenir,
congestionnée à la suite d'une inflammation ou d'une irritation. Cette
affection, appelée laryngite rend difficile la vibration des cordes vocales et
cause souvent une voix rauque qui s’appelle dysphonie. La formation de mots ou
d'autres sons compliqués dépend non seulement du larynx mais aussi de la
bouche; en effet la qualité d'un son dépend de la position à un instant donné
des lèvres, des joues, des dents de la langue et du palais. Un difficulte de l’articulation
s’appelle dysarthrie.
Le larynx se ferme au cours de la déglutition. La protection
de la voie aérienne est due comme nous l'avons vu, à la couverture que réalise,
l'épiglotte se rabattant sur son orifice supérieur par un monte du larynx, lors
la geglutition.
IMPLICATION CLINIQUE
Inhalation d'un corps étranger
L'inhalation d'un corps étranger entraîne rapidement des
symptômes. Il existe une douleur en "coup de poignard": localisée au
larynx et souvent un spasme laryngé. L’œdème peut entraîner le développement
d'une dyspnée et une obstruction suffisamment importante pour compromettre la
respiration. On note souvent des modifications de la voix et parfois une
aphonie complète. Quand l'objet inhalé est pointu (os de poisson de Kasenyi par
exemple), un gonflement local se développe rapidement avec un gène
respiratoire progressive. Une perforation laryngée peut survenir, responsable
d'une infection susceptible de se propager au cou et au médiastin. On débarrasse
la voie aérienne par les balayeurs de la gorge d’un doigt puis le manœuvre de
Heimlich.
La trachée a la forme d'un tube cylindrique aplati en arrière.
La surface plane postérieure occupe, le quart ou le cinquième de la
circonférence. La partie cylindrique offre des saillies, transversales
superposées déterminées par les anneaux cartilagineux qui, entrent dans la
constitution de la trachée.
La trachée descend obliquement, en bas et en arrière et
legerement vers la droite par la crosse de l'aorte.
La longueur totale de la trachée chez l’adulte est de 12
centimètres chez l’homme et de 11 centimètres chez la femme. Cette longueur
normale augmente ou diminue suivant que le larynx s'élève ou s'abaisse. Elle
varie aussi avec l’age et suivant les individus.
La trachée se divise en deux bronches, l'une, droite, l'autre
gauche, soit au niveau de la partie inférieure de la cinquième dorsale, soit au
niveau du disque qui unit cette vertèbre à la sixième. Les deux bronches
écartent l'une de l'autre et se dirigent vers le hile du poumon correspondant.
Chacune d'elles pénètre dans le poumon par le hile et traverse jusqu'à sa base
en donnant de nombreuses ramifications.
La bifurcation en 2 bronches s’appelle le
caréna.
La bronche droite et plus verticale est accepte la plupart des
corps etranger qui arrivent au carena. La bronche gauche est plus horizontale.
Chaque bronche primaire se subdivise
en bronches encore plus petites les bronches secondaires, une pour chaque lobe
du poumon. Les bronches secondaires se divisent à nouveau en plusieurs bronches
tertiaires qui se subdivisent plusieurs fois en minuscules bronchioles. Les
bronchioles aussi se subdivisent pour former les bronchioles terminales et
finalement, les bronchioles respiratoires qui se ramifient en plusieurs canaux,
appelés canaux alvéolaires aboutissant à des amas de petits sacs aériens à
paroi très mince, les alvéoles. Les parois des bronchioles, juste avant leur aboutissement
aux alvéoles, ne contiennent pas de cartilage, elles sont plutôt complètement
entourées par des muscles lisses. Cela explique un des plus pénibles symptômes
de l'asthme. En effet, en réponse à divers agents allergènes, les muscles des
bronchioles entrent en spasme, en absence de support cartilagineux, les
conduits aériens s’affaissent sur eux‑mêmes, rendant ainsi la respiration
très difficile.
VAISSEAUX ET NERFS.‑ Les artères des bronches extra pulmonaires
viennent des artères bronchiques Leurs veines se jettent dans les veines
bronchiques. Les lymphatiques se rendent aux ganglions peritracheo-bronchiques.
Leurs nerfs viennent du plexus pulmonaire.
Physiologie
Les mouvements respiratoires mobilisent la trachée et les grosses
bronches. Celles-ci suivent les changements de volume des poumons et résistent
aux tractions qui s'exercent sur elles.
Les muscles interbronchiques règlent le débit de l'air
circulant tandis que les cartilages assurent la béance de la lumière bronchique
en maintenant passivement l’équilibre entre les pressions extra et intra
bronchiques.
IMPLICATION CLINIQUE
L 'asthme : L'asthme est une maladie
des voies aériennes qui se caractérise par une sensibilité accrue de 1'arbre
trachéobronchique à de nombreux facteurs. Sur le plan physiologique l’asthme se
manifeste par un rétrécissement marqué du calibre des conduits aériens
susceptible de disparaître spontanément ou grâce au traitement. D'un point de
vue clinique l’asthme se manifeste par des accès dyspnéiques avec toux et
respiration sifflante. Il s’agit d'une maladie intermittente, les poussées aiguës
étant séparées de périodes de rémission asymptomatique.
La caractéristique physiopathologique de 1'asthme est une
réduction du diamètre des voies respiratoires due à la contraction des muscles
lisses, à l'œdème des parois des bronches et aux sécrétions épaisses et
visqueuses.
Les poumons sont les organes de la
respiration dans lesquels le sang veineux se transforme en sang artériel. Ils
sont séparés l'un de l'autre par le médiastin.
La capacité des poumons
chez l’homme adulte mesurée par la quantité d'air qu'ils contiennent, est en
chiffres ronds, de 6 000 centimètres cubes après une inspiration forcée. Après
une inspiration normale, elle est seulement de 3500 centimètres cubes comprenant:
1. l'air de la respiration qui a pénètre
dans les poumons pendant l'inspiration normale;
2. l’air de réserve respiratoire qui peut
être expulse après une expiration normale par une expiration forcée.
3. l'air résiduel qui reste dans les
poumons après une expiration forcée. La quantité d'air de la respiration est de
500 centimètres cubes. L'air de réserve respiratoire et 1'air résiduel sont en
quantités peu près égales; on évalue à 1500 centimètres cubes environ la
quantité d'air composant chacune de ces masses.
Tous ces tests spirométriques seront
détaillés dans la partie de physiologie respiratoire.
La surface extérieure des poumons est lisse et brillante,
parce qu'elle est tapissée par le feuillet viscéral de la plèvre, qui fait
corps avec elle.
La teinture des poumons est rouge brun
avant la naissance, rosée chez l'enfant qui a respiré, gris rosé, puis bleuâtre
chez l'adulte. A mesure que le sujet avance en age, il se forme à la surface
des poumons des dépôts pigmentaires disposés sous forme de points, de taches et
de lignes. Celles-ci dessinent de petites figures polygonales qui répondent aux
1imites des lobules pulmonaires superficiels.
Le poumon est mou et se laisse déprimer par un faible
pression, comme une éponge. Si la compression est forte, il se produit un bruit
de crépitation, causé par la rupture des alvéoles.
Les poumons sont découpés en plusieurs
parties ou lobes par des scissures appelées scissures interlobaires. Ces
scissures sont particulièrement nettes à la face externe du poumon et
s'enfoncent généralement jusqu'au voisinage du hile. Le poumon droit est divisé
en trois lobes (supérieur moyen et inférieur) par deux scissures:
l. une grande scissure,2. une petite
scissure ou scissure horizontale au lobe
Le poumon gauche est divisé en deux
1obes, l’un supérieur, l'autre inférieur, par une scissure interlobaire.
IMPLICATION CLINIQUE
La tuberculose pulmonaire
Le poumon est l’organe de prédilection de la tuberculose. Son
atteinte représente 75 à 85 % des cas de la tuberculose. Il s'agit de la forme
la plus importante et surtout la plus dangereuse de la maladie car elle est la
source de la contagion. La tuberculose est une maladie infectieuse causée par
le bacille de Koch. Le bacille est transmis par voie aérienne d'homme à homme,
par l'intermediare des gouttelettes de crachats divises au cours de la toux
d'un homme malade. Sa guérison plus lente en forme pulmonaire puisse être parce
que les poumons ne sont jamais en repos.
Un ancien traitement avant l’époque des antibiotiques était d’introduire
l’air dans la cavité pleurale pour faire un collapsus d’un poumon - manœuvre
qui a accélère la guérison.
Le traitement de la tuberculose doit répondre aux principes de
base ci-après un régime thérapeutique correct comprenant au moins trois
médicaments dont deux dotés d'activité bactéricide majeure pendant la phase
initiale de traitement. ‑ une posologie correcte, une durée suffisante,
une régularité au traitement.
Suivant le Programme AntiTuberculeux Intégré (PATI), les
médicaments essentiels sont au nombre de 5: Isoniazide, rifampicine,
pyrazinamide, streptomycine et ethambutol.
Il faut bien connaître cette maladie car elle et une des
endémies qui sévit avec une grande ampleur dans notre pays. Si la couverture
sanitaire de la population était totale et 1es moyens de diagnostic disponible
dans toutes les zones de santé pour l'ensemble du pays, on pourrait s'attendre
à trouver chaque année 120.000 cas de tuberculose.
L'ampleur du problème de la tuberculose a été accrue ces
dernières années, par l'épidémie de VIH ‑SIDA.
Les poumons sont enfermés dans la cage par le sternum en
avant, la colonne vertébrale en arrière, les côtes latéralement et le
diaphragme en bas. L'acte respiratoire consiste en une augmentation et en une
diminution de volume de la cage thoracique.
Le diaphragme constitue une coupole dont
les versants limitent avec la paroi, les sinus costo‑diaphragmatiques.
Ceux‑ci sont occupés par des culs de sac de 1a plèvre et partiellement
par les poumons.
Les plèvres sont les enveloppes séreuses des poumons.
La cavité formée par la cage thoracique est appelée cavité
pleurale, et les poumons remplissent normalement complètement cette cavité. Les
poumons sont recouverts par une membrane lubrifiée, la plèvre viscérale, et
l'intérieur de la cavité pleurale est tapissé par une membrane semblable, la
plèvre pariétale. Le feuillet viscéral recouvre toute la surface pulmonaire,
sauf le hile et fait corps avec le poumon.
IMPLICATION CLINIQUE :
Pleurite et épanchement pleural
La pleurite est l'inflammation de la plèvre qui peut survenir d’une
affection pulmonaire sous‑jacente soit apparente ou non. Elle admet de
nombreuses étiologies dont les pneumopathies, la tuberculose, les infarctus
pulmonaires et les cancers sont les plus importants.
Liquide entre les pleuvres s’appelle un
épanchement. Les épanchements pleuraux
sont ou non, associés à une maladie de la
plèvre. Ce liquide accumule d’abord dans les culs de sacs
costo-diaphragmatiques.
Physiologie
La respiration met en jeu, non seulement
ses organes propres voies aériennes et poumon mais tout l’appareil mécanique:
cage thoracique, muscles et centres nerveux bulbaires et médullaires.
Les centres qui assurent la commande
automatique des muscles inspirateurs et expirateurs sont excités par les nerfs
du poumon (plexus broncho‑pulmonaires et du pneumogastrique), dont les
terminaisons périphériques sont sensibles au CO2 des alvéoles pulmonaires.
L’automatisme des mouvements respiratoires peut être modifie par l’écorce
cérébrale, volontairement ou sous l’effet des émotions. Normalement on compte
16 inspirations a la minute pendant la journée, 12 pendant le sommeil.
Les muscles inspiratoires sont nombreux, on peut les classer
en deux groupes : le diaphragme, muscle respiratoire principal qui accroît
la hauteur et les dimensions de la cavité thoracique et les muscles qui
agissent sur certaines cotes ou sternum.
Dans l’inspiration forcée volontaire, le
sterno-cleido-mastoidien ajoute son action a celle des scalènes pour élever le
sternum et la première cote par l’intermédiaire de la clavicule et du
sous-clavier. L’action du sterno-cleido-mastoidien nécessite la fixation
préalable de la tête en arrière.
L’immobilisation de l'omoplate par le rhomboïde et le trapèze
permet au grand dentelle et au petit pectoral de prendre part au mécanisme de
l’inspiration.
L’expiration est passive et nécessite la
mise au repos des muscles inspirateurs.
L’expiration forcée est due à l’appareil intercostal interne et aux
muscles de la paroi abdominale.
4 Muscles respiratoires :
MUSCLES INSPIRATOIRES : Les
principaux muscles inspiratoires sont le diaphragme et les muscles intercostaux
externes. MUSCLES EXPIRATOIRES : Les principaux muscles expiratoires sont
les muscles de l’abdomen et accessoirement les muscles intercostaux
internes.
Afin de maintenir une concentration alvéolaire d’oxygène
(O2)et de dioxyde de carbone (CO2) qui favorise leurs diffusions a travers la
membrane alvéolaire, il est nécessaire de fournir de l’air frais et d’éliminer
rapidement l’air ayant passe par les poumons.
Le mouvement de l'air entrant dans les poumons et en sortant dépend de
la différence entre 1a pression atmosphérique et la pression de l'air dans les
poumons.
Pression atmosphérique: au niveau de la mer la pression
atmosphérique est de 760 mm Hg.
Pression dans la cavité thoracique:
- Pression intrapleurale ou
intrathoracique: elle pousse sur les parois externes des poumons et elle
contribue à leur collapsus. Lorsque les poumons sont en position de repos, la
pression intrapleurale est inférieure d’environ 4 mm Hg à la pression
atmosphérique elle est donc d'environ 756mm Hg. Si le poumon ou la paroi
thoracique est percée ou déchirée et si la cavité pleurale est exposée à
l'atmosphère, l’air y pénètre et la pression intrapleurale devient identique à
la pression atmosphérique. Les forces tendant à réduire le volume des poumons
deviennent donc supérieures à la force qui s'appose à cette réduction de sorte
que le poumon s'affaisse. Ce qu’on appelle un pneumothorax.
Ventilation Pulmonaire
Lorsque la respiration est normale et
régulière, la contraction du diaphragme est le principal moyen d'augmenter le
volume de la cavité thoracique et de réduire la pression intrapulmonaire.
L'élévation des côtes est plus apparente s’il s'agit d'une inspiration forcée.
L'expiration est le mouvement de l'air qui sort des poumons.
Si la respiration est normale, la pression intrapulmonaire pendant l'expiration
monte à environ 1mm Hg au-delà de la pression atmosphérique. Si les muscles
associés à l’inspiration se relâchent, l'élasticité des poumons, de la paroi
thoracique et des structures abdominales leur permet de retourner à leur
position de repos, ce qui réduit le volume de la cavité thoracique et augmente
la pression intrapulmonaire. Ordinairement l’expiration est un mouvement
passif.
Les cellules alvéolaires spécialisées
produisent un complexe phospholipoprotéinique appelé SURFACTANT ALVEOLAIRE, qui
réduit la tension superficielle du liquide enrobant les alvéoles, ce qui
diminue de façon significative l'effort musculaire nécessaire, à l'expansion
des poumons. Surfactant manque de temps en temps chez les enfants prématurés.
3. LES TESTS SPIROMETRIQUES = valeurs de base de la fonction
respiratoire
‑ Volume courant (VT) est la quantité d'air qui entre et qui sort des
poumons au cours d'une respiration normale.
‑ Le volume de réserve inspiratoire
(VRI) désigne le volume d'air supplémentaire (en plus de l'air courant) pouvant
être inspiré au cours d'une inspiration forcée.(= capacité inspiratoire)
‑ Le volume de réserve expiratoire
(VRE) est le volume d'air supplémentaire pouvant être expiré après une
expiration forcée. ‑Capacité vitale = VT + VRI + VRE. La capacité vitale est la quantité
maximale d'air pouvant entrer dans les poumons et en sortir lors d'une
inspiration forcée suivie d'une expiration forcée.
-Volume
résiduel (VR). Un individu ne peut expulser tout l'air de ses poumons.
Environ 1200 ml d'air restent toujours dans les poumons. Ce volume d'air
restant est appelé volume résiduel.
-Capacité
résiduelle fonctionnelle = VR + VRE
-Ventilation
minute: le volume d'air qui pénètre dans les voies respiratoires en une
minute s'appelle ventilation minute; il correspond au rythme respiratoire
(exprimé en nombre de respirations par minute) multiplié par le volume d'air
qui pénètre par les voies respiratoires à chaque respiration (volume courant
(VT))
‑ Ventilation alvéolaire: puisque les échanges gazeux entre les
poumons et le sang se font dans les alvéoles et non dans 1es voies
respiratoires le volume d'air
atmosphérique qui pénètre dans les alvéoles est plus important que le volume
d'air qui entre dans les voles respiratoires. La ventilation alvéolaire est le
volume d'air atmosphérique qui pénètre dans les alvéoles en une minute.
‑ Volume expiratoire maximum/seconde (VEMS): est le volume d'air
qu’un individu peut mobiliser au cours
d'une expiration forcée au
bout d’une seconde et il ne peut pas être
inférieur a 800 – 900ml. (Cette teste
spirometrique et le plus utilise surtout dans les cas d’asthme ou il y a un
rétrécissement des voies respiratoires.) Le VEMS est toujours inférieur à la
capacité vitale.
- Rapport de Tiffeneau = VEMS/CV: donne
une idée de la dynamique et de l’élasticité pulmonaire. Il est de 75‑80 %
et ne peut descendre en dessous de 45‑50%
Volumes, pulmonaires moyens chez les
jeunes (20 à 30 ans) : ( en ml)
Homme Femme
Capacité pulmonaire totale 5900 4400
Capacité vitale 4700 3400
- Réserve inspiratoire 3000 2l00
- Volume courant 500 600
- Réserve expiratoire 1200 800
Volume résiduel 1200 1000
4. Types de respiration,
- Eupnée: respiration normale
- Apnée: cessation de respiration (a la
fin d'une expiration normale)
- Respiration Cheyne-Stokes : est
caractérisée par des pauses d'apnée suivie par de périodes, durant lesquelles
les mouvements respiratoires augmentent progressivement d'amplitude, puis
diminuant progressivement jusqu'à une nouvelle periode d'apnée. On la rencontre
dans diverses affections cérébrales et méningées, les asystolies, l'urémie, les
intoxications a la morphine et au véronal, enfin dans certaines infections
comme la fièvre typhoïde.
- Respirations de Biot : Elle est caractérisée par l'apparition à intervalles réguliers et irréguliers de
pauses respiratoires. Les
mouvements respiratoires restent d'égale amplitude. Cette anomalie s’observe
surtout en cas de méningite.
5.Equilibre entre l'écoulement d'air et 1e débit
sanguin dans les alvéoles
Pour que l'échange gazeux soit efficace, l'écoulement d'air et
le débit sanguin dans une alvéole donnée doivent être bien équilibrés. Si
l’écoulement d'air dans l'a1véole est inadéquat ou excessif par rapport au
débit sanguin, les échanges gazeux seront médiocres. Il faut vous rappeler que
les vaisseaux pulmonaires se resserrent et que l'écoulement sanguin diminue
dans les zones où le niveau d'oxygène est faible. Lorsque le niveau d'oxygène
est élevé, les vaisseaux sanguins se dilatent de façon à augmenter le débit
sanguin. De plus les voies respiratoires se dilatent et l'écoulement d'air dans
les alvéoles dans les zones où le niveau de CO2 est élevé. Dans les zones où le
niveau de CO2 est faible, les voies respiratoires se resserrent, et
l'écoulement d'air dans les alvéoles diminue.
Gazométrie sanguine = Transport des gaz par le sang.
Un oxymétre utilise un rayon laser a travers un ongle pour
mesurer le pourcentage d’oxygène capillaire.
Poumons: les pressions partielles d’oxygène (PO2) et de
dioxyde de carbone (PCO2) dans le sang diffèrent de celles dans les alvéoles;
cela provoque la diffusion de l'oxygène des alvéoles vers le sang et la
diffusion du dioxyde de carbone du sang vers les alvéoles.
Transport de l'oxygène dans le sang. La plus grande partie de
l'oxygène se lie au fer de l'hémoglobine (Hb) dans les globules rouges. Transport
de dioxyde de carbone dans le sang en solution dans le plasma comme composés
carbaminés (complexes CO2‑proteines) et comme ions bicarbonate.
Différentes Pressions et PH.
-Pression partielle de
l'oxygène = 95 mm Hg (artère)
-Pression partielle de CO2 = 40 mm Hg (artère),
-PaO2 (sang veineux) = 49 mm Hg
-Pa CO2 (sang veineux) = 48 mm Hg
Le degré de saturation de
l'oxyhémoglobine est de:
= 97 % dans le sang
artériel et capillaire
= 70 % dans le sang
veineux
Le pH sanguin est 7.37 à 7.42 dans le
sang artériel
7.30 a 7.36 dans le sang veineux.
IMPLICATION CLINIQUE Cyanose et hypoxie
Le terme de cyanose est utilisé pour
d'écrire un signe clinique particulier il s'agit d’une couleur bleuâtre de la
peau et des muqueuses résultant d’une augmentation du taux d’hémoglobine
réduite ou des dérivés de l'hémoglobine, dans les petits vaisseaux sanguins de
la région cyanosée. La cyanose est habituellement plus marquée aux lèvres, à
l'extrémité des ongles, aux oreilles et sur les joues.
Hypoxie le rôle essentiel du système
cardio‑respiratoire est d'amener l’oxygène et ses substrats vers les
cellules et d'en extraire le C02 et les déchets du métabolisme. Pour qu’une
telle fonction soit bien réalisée, il faut que 1’appareil cardio‑respiratoire
soit en bon état et que 1’air ambiant contienne suffisamment d'oxygène. Donc
l'hypoxie est 1’état de déficit en oxygène des tissus.
Pour maintenir son
équilibre interne et externe, l'organisme doit être renseigné sur son propre état
et aussi sur le milieu qui l'entoure. Ces renseignements, lorsqu'ils sont
conscients, parviennent jusqu'au cortex cérébral, ils portent alors le nom de
sensations.
Les sensations sont de
nature très différente d'après leur origine. Aussi distingue‑t‑on
habituellement:
‑ les sensations interoceptives provenant des organes
internes. Elles sont généralement mal localisées;
‑ les sensations proprioceptives fournies par les
organes squelettiques, muscles striés, tendons, ligaments d'articulations.
Elles renseignent le cerveau sur la position du corps et la tension des muscles
‑ les sensations extéroceptives qui nous viennent du
monde extérieur, soit par contact (toucher, chaleur, goût), soit par des
intermédiaires comme la lumière, les sons ou les odeurs.
L’oeil est l'organe des
sens le plus important car on estime que la moitié de nos sensations nous
parviennent par les yeux. Nous percevons ainsi la forme, la couleur, la
disposition relative et le mouvement des objets qui nous entourent. Le stimulus
de la vision est la gamme d'ondes électro‑magnétiques dont les longueurs
d'onde sont situées entre 0,4 (violet) et 0,76,um (rouge). La lumière que nous
percevons est émise ou renvoyée par les objets, c'est 1’énergie des photons
frappant les cellules de la rétine qui provoque l'apparition d'un influx
nerveux.
1) Les annexes de l'œil
La globe
oculaire est un organe à peu près sphérique, reposant sur un coussin de
graisse dans l'orbite. Il est muni d'un système d'humidification et de
protection. Un ensemble de muscles permet sa rotation partielle autour des
trois axes de l'espace.
a) Les paupières
Les paupières sont deux
replis cutanés capables de se fermer grâce à des muscles sphincters. Elles sont
bordées d'une rangée de cils et leur surface interne est recouverte d'une mince
conjonctive qui se replie sur la surface antérieure de l'œil. Les paupières
battent régulièrement pour maintenir humide la surface du globe oculaire et en
enlever les poussières, et ainsi assurer la transparence de la cornée. Elles
protègent également l'œil contre une lumière trop intense.
La conjonctivite est
une inflammation de la conjonctive. La surface de l'œil devient rouge et il y a
émission continuelle de larmes.
b) Les glandes lacrymales et les larmes
Les glandes lacrymales
se trouvent sous la partie externe, de l'arcade sourcilière. Les larmes
sécrétées sont déversées par de fins canaux sous la paupière supérieure. Le
battement des paupières amène les larmes sur la cornée puis vers l'angle
interne de l'œil. Là elles sont évacuées par deux petits canaux lacrymaux vers
le sac lacrymal dont l'extrémité inférieure débouche dans les fosses nasales,
sous le cornet inférieur.
Les larmes sont une
solution aqueuse riche en sels, contenant un peu de mucine ainsi qu'une
substance bactéricide, le lysozyme. La sécrétion lacrymale peut devenir
abondante sous l'effet de l'émotion avec un débordement des larmes au‑dessus
de la paupière inférieure.
c) Musculature de l'œil
Chaque œil est mis en
mouvement par trois paires de muscles partant du fond de l'orbite (sauf
l'oblique inférieur) et insérés sur le globe oculaire
‑ les muscles
droits, supérieur et inférieur; ‑ les muscles droits, interne et externe
;
‑ les muscles
obliques, supérieur et inférieur, ces derniers provoquent la rotation de l'œil
autour de son axe antéro‑postérieur. Le tendon de l'oblique supérieur
passe à travers un anneau de cartilage à la face interne de l'orbite.
a) Le globe oculaire
Le globe oculaire est
de forme presque sphérique. son diamètre est d'environ 2,5 cm, il varie assez
peu d'une personne à l'autre. L'œil est en grande partie caché par les
paupières, ce qui le fait paraître plus petit qu'il n'est en réalité. Le globe
oculaire est une vésicule creuse, remplie d'un liquide transparent. Sa paroi
est constituée de trois enveloppes.
1. La sclérotique
La sclérotique est une membrane fibreuse blanche dont
la structure est analogue à celle des tendons. Elle protège l'œil et maintient
sa pression interne. Dans sa partie antérieure, la sclérotique se transforme en
cornée plus mince. Ses fibres collagènes disposées en nappes parfaitement
transparentes ne renferment aucun vaisseau sanguin. La cornée est alimentée par
la lymphe amenée par le canal de Schlemm qui forme un cercle à la limite de la
sclérotique. L'oxygène lui parvient directement de l'air ambiant.
2. La choroïde
La choroïde est la
seconde membrane de l'œil, collée à la face interne de la sclérotique. Elle est
richement vascularisée et alimente la région basale de la rétine. La choroïde
contient des cellules chargées de pigment noir empêchant la lumière de pénétrer
dans l'œil par d'autres voies que la pupille et absorbant les reflets lumineux
dans l'œil lui‑même. Vers l'avant de l'œil, la choroïde s'épaissit et
produit une série de replis, les Procès ciliaires, qui servent de point
d'attache au cristallin. A la limite de la cornée, la choroïde se détache de
l'enveloppe extérieure de l'œil et prend la forme d'un disque, l'iris, percé
d'un orifice central, la Pupille, pour le passage de la lumière.
L'iris est fortement pigmenté. Il contient des muscles radiaires et
circulaires capables de modifier le diamètre de la pupille en fonction de
l'intensité lumineuse qui frappe l'œil.
d) Le cristallin
Le cristallin est une lentille biconvexe, asymétrique et élastique
formée de couches concentriques de cellules. Son diamètre est de 9 mm et son
épaisseur de 4 mm. Le cristallin est suspendu aux procès ciliaires par une
ceinture de fibres très fines formant la Zonule de Zinn. La matière du
cristallin est parfaitement transparente mais jaunit un peu avec l'âge. La
cataracte est une opacification progressive du cristallin qui prend alors une
couleur laiteuse.
L'Accommodation est un réglage réflexe de l'œil qui l'adapte à la
distance des objets observés. Elle se réalise par une modification de la
courbure du cristallin qui change la convergence de l'œil. L'accommodation est
due à l'action des muscles ciliaires insérés en haut et en avant des procès
ciliaires. Lorsque ces muscles sont détendus, les procès ciliaires sont en
position relevée et les fibres de la zonule de Zinn exercent une traction sur
la périphérie du cristallin lui donnant une forme plus aplatie. Sa convergence
est donc plus faible et l'œil est adapté à une vision lointaine. Lorsque les
objets observés sont proches, les muscles ciliaires se contractent provoquant
un abaissement des procès ciliaires et un relâchement de la zonule de Zinn. Le
cristallin prend une forme plus convexe, accroissant son pouvoir convergent.
3. La rétine
La rétine est la membrane la plus interne de
l'œil. Dans sa partie antérieure, elle est mince et n'est pas sensible à la
lumière. La région postérieure de la rétine, dans la moitié arrière de l'œil,
est plus épaisse et beaucoup plus complexe. Elle contient un grand nombre de
cellules nerveuses ainsi que des cellules photosensibles. Le centre postérieur
de la rétine comprend une petite dépression de 1,7 mm de diamètre, la fovéa ou
tacheter que nous utilisons pour la vision précise. A l'endroit où elle se
prolonge dans le nerf optique, la rétine est insensible, c'est la tache
aveugle.
Chaque nerf optique comprend environ un
million de fibres qui deviennent myélinisées au sortir de l'œil. Les deux nerfs
optiques se rejoignent au chiasma
optique, en avant de l'hypophyse, pour se séparer ensuite. Les fibres nerveuses
provenant des faces internes de l’œil croisent, alors que les autres conservent
leur position. Ainsi le nerf optique droit contient toutes les fibres provenant
des moitiés droites des deux yeux, ces fibres perçoivent les rayons lumineux
envoyés par les objets extérieurs situés vers la gauche. Ainsi chaque
hémisphère cérébral reçoit les influx se rapportant au côté opposé de l'espace.
a) Formation de l'image
Pour parvenir à la
rétine, la lumière doit traverser quatre milieux transparents dont les indices
de réfraction sont légèrement différents, la cornée, l'humeur aqueuse, le
cristallin et l'humeur vitrée. Ces structures concentrent la lumière sur la
rétine, c’est la convergence. La partie la plus importante de cette convergence
est fournie par la courbure de la cornée. Les objets extérieurs forment dans
l'œil, une image réelle, renversée et très petite.
L'Acuité visuelle est le pouvoir de voir ou plus précisément
de distinguer deux points très proches l'un de l'autre. L'acuité visuelle est
mauvaise dans la région périphérique de l'œil, mais elle croît vers le fond de
l'œil pour être maximum dans la fovéa.
b) L'accommodation
C’est la formation
d’une image claire sur le retire. Elle entraîne les changements de forme du
cristallin. Au repos, l'œil est « mis au point » sur l'infini, nous voyons
clairement les objets situés au‑delà de 60 m environ. L'accommodation se
fait sans peine jusqu'à 25 ou 30 cm. Mais l'observation prolongée d'objets plus
rapprochés entraîne rapidement la fatigue de l'œil.
IMPLICATION CLINIQUE
Anomalies de la vision
- L'Astigmatisme consiste en une vision
déformée et plus ou moins floue des objets aussi bien rapprochés qu'éloignés.
Ce défaut est dû à un manque de sphéricité de la cornée ou du cristallin. Un
point est perçu comme une ellipse ou comme une courte ligne. L'astigmatisme est
corrigé par des verres « à cylindres » présentant un défaut de courbure inverse
de celui de l'œil.
- La Presbytie atteint presque toutes les
personnes au‑dessus de 45 ans. Elle est causée par une diminution de
l'élasticité du cristallin qui ne peut plus se courber suffisamment pour donner
une vision nette des objets proches. Il devient difficile de lire et d'écrire
alors que la vision éloignée reste normal. Des verres convergents
(convexes)(dioptries +) corrigent ce défaut en renforçant le pouvoir convergent
de l'œil.
- Dans le cas de la Myopie, la vision au loin est
défectueuse alors que la vision rapprochée est normale. Ce défaut est dû à un
œil trop long ou à un cristallin trop convergent. L'image des objets éloignés
se forme nettement en avant de la rétine, mais elle est floue lorsqu'elle
touche le fond de l'œil. Des verres divergents (concaves)(dioptries ) font
reculer le point de formation de l'image et restituent une vision nette des
objets éloignés
- L’hypermetropie est facilement confondue
avec la presbytie parce que la vision rapprochée est défectueuse dans les deux
cas. Mais ici, le défaut réside dans un œil trop court ou un cristallin trop plat.
Pour les objets rapprochés, l'image ne pourrait être nette qu'à une distance
supérieure à celle de la rétine. La correction est apportée par des verres
convergents.
d) Adaptation à
l'obscurité
Si nous passons
brusquement d'une lumière vive à une demi-obscurité l'adaptation de l'œil à la
lumière faible se réalise progressivement et n'est complète qu'après une demi‑heure
environ. Une première adaptation est réalisée rapidement par l'ouverture de la
pupille. Mais la vision ne sera maximum que lorsque la rhodopsine se sera
reconstituée à partir du rétinène, ce qui exige un temps assez long.
e) La vision
stéréoscopique
Dans les circonstances
habituelles, nous pouvons assez facilement estimer la distance des objets qui
ne sont pas trop éloignés. Cette appréciation est basée sur le fait que les
images des deux yeux ne sont pas exactement semblables puisque les objets sont
vus sous des angles légèrement différents. Le cerveau recevant ces deux images,
interprète les différences en termes de distance et de relief. Nous estimons
alors la distance à partir de critères plus subjectifs, taille des objets,
position relative, netteté de l'image perçue.
IMPLICATION CLINIQUE
Diverses anomalies de
la rétine peuvent entraver la perception des couleurs. La plus fréquente est le
Daltonisme où le rouge et le vert sont confondus. Le daltonisme affecte, semble‑t‑il
environ 8 % de la population humaine. Comme c'est un caractère récessif porté
par le chromosome X, il est beaucoup plus fréquent chez les hommes que chez les
femmes.
L'oreille est sensible
à trois types de perceptions : ‑ les sons qui affectent la cochlée, ‑
les mouvements de rotation de la tête qui sont détectés par les canaux semi‑circulaires,
‑ les perceptions relatives à la position de la tête qui affectent le
saccule et l'utricule. Ces deux derniers types de sensations constituent le
sens de l'équilibre.
C'est la partie de
l'oreille qui est en communication directe avec le milieu extérieur. Elle
comprend le pavillon, le conduit auditif externe et le tympan.
Le Pavillon est un
cartilage élastique recouvert de peau dessinant des sillons qui aboutissent au
conduit auditif. Son rôle est d'augmenter la surface réceptrice des sons. Le
Conduit auditif externe est un canal de 2,5 cm de long,. un peu courbé vers le
bas dans sa partie terminale. Il porte des poils et contient des glandes
sébacées fabricant une cire jaune, le cérumen. Les poils et le cérumen
protègent le tympan des poussières et de petits objets qui pourraient s'introduire
dans le conduit auditif.
Le Tympan est une membrane fibreuse circulaire d'environ 1 cm de
diamètre, il est légèrement oblique, formant un angle de 55o avec la
paroi inférieure du conduit auditif. Le tympan est légèrement déprimé vers
l'intérieur de la tête à cause du manche du marteau qui est collé à la surface
tympanique interne.
2) L’oreille
moyenne (Caisse du tympan)
Cette partie de l'oreille est une cavité
oblique longue et mince comprise dans le rocher. Sa partie supérieure élargie
contient les osselets (marteau, enclume et étrier). Elle se prolonge vers le
bas par la trompe d’eustache, un
mince canal qui aboutit au fond des fosses nasales dans le pharynx. L'orifice
de la trompe d'Eustache est normalement fermé, mais il s'ouvre pendant la
déglutition ce qui permet d'équilibrer la pression de l'air des deux côtés du
tympan. S'il existe une différence de pression entre la trompe d'Eustache et
l'air extérieur, le tympan se bombe et les sons sont perçus de façon déformée
(oreille bouchée).
L'oreille moyenne est
en communication avec l'oreille interne par deux petits orifices fermés par des
membranes souples, la fenêtre ovale vers le haut recevant l'étrier, et la
fenêtre ronde un peu plus bas.
Le tympan est relié à
l'oreille interne par la chaîne des osselets:
‑ le Marteau: une petite boule osseuse
prolongée par une courte tige qui s'applique sur la partie supérieure du
tympan;
‑ l'Enclume dont le sommet élargi comporte
une concavité pour recevoir la
tête du marteau avec
laquelle l'enclume est fortement soudée. Elle porte un mince prolongement vers
le bas qui vient s'attacher assez librement sur l'étrier
‑ l'Etrier est un très petit os en forme de
U renversé. Sa base s'applique
contre la fenêtre
ovale.
Les osselets
transmettent les vibrations du tympan vers l'oreille interne. Ils sont
maintenus sous tension par deux petits muscles, ce qui améliore la perception
des sons aigus.
L'oreille interne est
un organe fort complexe formé par une cavité de forme compliquée creusée dans
l'os du rocher, appelée «labyrinthe osseux », dans laquelle flotte un organe
sensoriel appelé «labyrinthe membraneux ».
a) Le labyrinthe osseux
C'est une cavité
contenue dans l'os du rocher, remplie d'un liquide, la Périlymphe. On y
distingue:
‑ en haut, trois
cavités en forme de demi‑cercles
disposés dans trois plans perpendiculaires ;
‑ au centre, un
élargissement appelé vestibule,
communiquant avec l'oreille moyenne par la fenêtre ovale;
‑ en bas, un
canal spiralé, la cochlée,
comprenant deux tours et demi de spire. Il est divisé en une moitié supérieure
et une moitié inférieure par la Lame spirale. La moitié supérieure communique
avec le vestibule, c'est la
Rampe vestibulaire. La
moitié inférieure aboutit à la fenêtre ronde, c'est la Rampe tympanique.
b) Le labyrinthe membraneux
Le labyrinthe.
membraneux est l'organe sensoriel de l'oreille. Il est attaché
lâchement au labyrinthe
osseux et flotte dans la périlymphe. C'est un organe creux rempli d'un liquide,
l'endolymphe.
Il comprend
successivement de haut en bas:
‑ trois canaux semi‑circulaires
insérés sur l'utricule et disposés dans les trois plans de l'espace ;
‑ une vésicule
ovoïde, l'utricule;
‑ sous
l'utricule, une vésicule plus petite, le
saccule;
‑ partant du
saccule, un canal long et mince enroulé en spirale dans la cochlée, le canal cochléaire. Il est posé sur la
partie externe de la lame spirale, dans la rampe vestibulaire;
‑ entre l'utricule
et le saccule, un mince prolongement latéral, le canal endolymphatique.
Deux nerfs quittent le
labyrinthe membraneux, le nerf
cochléaire partant
de l'axe de la cochlée,
et le nerf vestibulaire relié aux
canaux semi‑circulaires, à l'utricule et au saccule. Ces deux nerfs se
réunissent pour donner le nerf auditif VIII.
a) Structure de la
cochlée
e La cochlée est un
canal enroulé deux fois et demie sur lui‑même. L'ensemble de la cochlée a
la forme d'un cône avec un axe osseux central, la columelle. La lame spirale mi‑osseuse,
mi‑membraneuse, divise la cochlée en deux rampes, la rampe vestibulaire
au‑dessus et la rampe tympanique en dessous. Ces deux rampes entrent en
communication uniquement à l'extrémité supérieure de la cochlée par une
interruption de la lame spirale. Comme le reste du labyrinthe osseux, les deux
rampes sont remplies de périlymphe. Le Canal cochléaire est de section
triangulaire et contient de l'endolymphe. Il est appliqué sur la partie
fibreuse de la lame spirale vers l'extérieur de la cochlée. Il contient l'organe de Corti responsable de la
perception des sons. Des fibres nerveuses partent de l'organe de Corti,
traversent les ganglions de Corti où sont rassemblés les corps cellulaires,
puis rejoignent le nerf cochléaire au centre de la columelle. Pour l'ensemble
de la cochlée, il y aurait approximativement 15.000 cellules sensorielles.
b) Transmission et
perception des sons
Les sons sont des
vibrations de l'air. Reçus par le pavillon, ils parviennent au tympan qu'ils
ébranlent. Ces vibrations arrivent à la fenêtre ovale par la chaîne des
osselets.
Les osselets jouent le
rôle de leviers, amplifiant les mouvements du tympan pour faire vibrer la
membrane de la fenêtre ovale beaucoup plus petite que le tympan. Les muscles de
l'oreille moyenne règlent la tension des osselets afin d'atténuer des sons trop
violents. Il se produit également une certaine transmission des sons à travers
les os du crâne, particulièrement pour les sons aigus. C'est ainsi que nous
percevons, comme un sifflement confus, le bruit de la circulation sanguine dans
l’oreille, lorsque nous recouvrons le pavillon d'un objet creux.
Les oscillations de la fenêtre ovale se
transmettent à la périlymphe de la rampe vestibulaire puis à la rampe
tympanique par l'extrémité de la cochlée. Les mouvements de la fenêtre ovale
sont compensés par les mouvements inverses de la fenêtre ronde. Ces vibrations
affectent l'organe de corti et les cellules sensorielles, d'une manière encore
mal définie.
Chez un sujet jeune, l'oreille perçoit des
fréquences allant de 16 à 25.000 cps (hertz). Avec l'âge, le seuil supérieur
peut s'abaisser jusqu'à 10.000 hertz. L'oreille est un organe d'une très grande
sensibilité. Il est adapté à une certaine intensité des sons qu'il n'est pas bon
de dépasser. La perception des sons à l'aide des deux oreilles permet d'en
situer l'origine avec une précision relative (sensation stéréophonique).
a) Les canaux semi‑circulaires
L’utricule porte, à sa
partie supérieure, trois minuscules canaux en forme de demi‑cercles. Deux
d'entre eux se trouvent dans des plans verticaux plus ou moins
perpendiculaires, le troisième est placé dans le plan horizontal. Chacun d'eux
s'élargit à l'une de ses extrémités en une ampoule contenant des cellules
sensorielles qui sont groupées en crêtes ampullaires, parfois appelées
improprement crêtes acoustiques. Ces crêtes sont des épaississements de la
paroi ampullaire, elles contiennent des cellules sensorielles portant de longs
cils dont les extrémités sont enrobées dans une substance gélatineuse en forme
de cupule allongée. De la base des cellules sensorielles partent des fibres
nerveuses qui rejoignent le nerf vestibulaire.
Les mouvements de rotation de la tête ou du
corps provoquent, par inertie, un léger déplacement de l'endolympe dans le sens
opposé à celui du mouvement de la tête. Ce déplacement courbe les cupules et
les cils des crêtes ampullaires et il en résulte une sensation de mouvement.
Comme chaque canal semi‑circulaire réagit différemment en fonction de la
direction du mouvement, nous sommes informés avec précision du type
d'accélération subie par la tête.
Les centres nerveux
réflexes peuvent ainsi contrôler l'équilibre du corps de façon continue grâce
aux perceptions proprioceptives qui parviennent des différents endroits du
corps.
L'organe récepteur de
l'odorat est, situé en haut des fosses nasales, sous l'ethmoïde, dans une
région appelée tache jaune. Il est formé de cellules sensorielles simples
distribués dans l'épithélium de la muqueuse nasale. Ces cellules envoient, vers
les fosses nasales, des prolongements terminés par des touffes de poils
sensibles aux odeurs, baignant dans le mucus nasal. Les fibres efférentes des
cellules sensorielles traversent la lame criblée et pénètrent dans le bulbe
olfactif où elles réalisent des synapses avec les axones gagnent le cerveau. La
présence de cellules dans le bulbe olfactif montre que ce n'est pas un simple
nerf, mais une expansion du cerveau lui‑même.
Une odeur est un ensemble de molécules à
l'état gazeux. Pour être détectées par les cellules de l'odorat, ces molécules
doivent d'abord se dissoudre dans le mucus nasal et exciter les récepteurs
olfactifs.
Nous pouvons reconnaître
un grand nombre d'odeurs différentes, mais le plus souvent ce sont en fait des
mélanges d'odeurs. L'odorat nous renseigne sur la nature des gaz que nous
respirons et sur la présence de certaines substances dans notre environnement.
Soumis un certain temps à une odeur, l'odorat s'y accoutume et ne la perçoit
plus.
Comme l'odorat, le goût est un sens chimique.
Il perçoit la présence de substances en solution dans notre bouche. Les sensations
gustatives peuvent être classées en quatre groupes qui sont localisés en des
endroits distincts à la surface de la langue:
‑ le sucré, type:
le glucose ‑ le salé, type: certains ions minéraux; ‑ l'aigre,
type: les solutions acides ; ‑ l'amer, type: les alcaloïdes comme la
quinine.
e) Les organes du goût
sont rassemblés sur la langue, mais il en existe également dans la paroi
buccale. La surface de la langue est hérissée de petites excroissances, les
Papilles, d'aspect variable. Certaines sont filiformes, les papilles
fongiformes ressemblent à des champignons, les papilles caliciformes plus
volumineuses, sont entourées d'une dépression circulaire. Les papilles
filiformes n'ont pas de rôle gustatif. Les organes gustatifs proprement dits
sont les bourgeons gustatifs. Ce sont de petits corpuscules ovoïdes compris
dans l'épithélium des parois papil1aires. Un bourgeon gustatif contient 4 à 6
cellules sensorielles allongées terminées par un cil qui entre en communication
avec le liquide buccal par le pore gustatif. Ces cellules sensorielles sont
entourées de quelques cellules de soutien.
La base des cellules
gustatives est en communication avec les terminaisons dendritiques de neurones
dont les axones rejoignent le nerf glosso-pharyngien IX.
La peau est un organe à
rôles multiples. C'est une protection mécanique et chimique, limitant les
pertes d'eau et constituant une barrière efficace contre les infections. Elle
intervient dans la régulation thermique et nous donne les sensations cutanées.
Les terminaisons
nerveuses cutanées
a) Sensation de douleur
Les sensations de
douleur sont des avertissements précieux envoyés au cerveau. Elles proviennent
de terminaisons nerveuses libres qui
s'insinuent entre les cellules épidermiques. Il en existe également au niveau
des différentes muqueuses du corps. Les points de douleur sont très nombreux
sur la peau, jusqu'à 200 par CM2. Ils produisent une sensation parfaitement
localisée alors que la douleur viscérale est toujours diffuse.
b) Sensation tactile
externe
La sensation tactile
délicate provient des corpuscules de
Meissner situés au sommet du derme. Ce sont des capsules de tissu
conjonctif divisées en chambrettes par des cloisons entre lesquelles serpentent
des terminaisons nerveuses. Elles sont souvent groupées par deux ou trois.
Ces corpuscules sont
très inégalement répartis sur la peau. Ils sont particulièrement abondants dans
la pulpe des doigts et des orteils, ainsi que sur les lèvres et la langue.
c) Sensation de
pression profonde
Les corpuscules de Pacini sont des capsules
ovales formées de nombreuses couches fibreuses concentriques entourant une
terminaison unique et élargie. On les trouve dans les couches profondes du
derme et dans l'hypoderme. Ils sont sensibles aux déformations de la peau et
engendrent la sensation de pression.
d) Sensation de froid
Les récepteurs du froid
réagissent aux températures inférieures à la normale. Ils sont nombreux sur les
avant‑bras (13‑15 par cm 2) à la pointe de la langue et dans la
cornée. Ces récepteurs sont les corpuscules
de Krause formés d'une capsule conjonctive ovale contenant une fibre
nerveuse ramifiée.
e) Sensation de chaleur
Les corpuscules de Ruffini sont de longues
capsules conjonctives renfermant une fibre nerveuse fortement ramifiée. Ils
répondent aux températures supérieures à celle du corps. Ils sont environ 10
fois moins nombreux que les points de froid. Les joues et le dos de la main
sont particulièrement sensibles à la chaleur.
f) Sensations
tendineuses et musculaires
La sensibilité profonde
fait également intervenir des terminaisons situées dans les muscles et leurs
tendons. Ce sont des fibres nerveuses qui s'enroulent autour des cellules
musculaires ou des faisceaux de fibres collagènes. Elles sont responsables des
sensations proprioceptives dont il a été question plus haute.